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De divers
horizons, des axes sont avancés pour mieux baliser le chantier qu'impose la
révision de la Constitution. D'abord la déterrer et ensuite la dépoussiérer. Et
enfin, la populariser en faisant participer l'opposition. La mission confiée
déjà à Ouyahia pour rassembler, regrouper, réunir avec la perspective d'unir.
Ce n'est qu'à ce prix que la plateforme pourra enfin être dédramatisée.
Tant et aussi longtemps que l'opposition ne prendra pas part à la révision de la Constitution, et quel que soit le résultat obtenu sans sa participation, rien ne sera au goût de ceux qui ont tendance à se retrancher de plus en plus en donnant l'impression de vouloir avancer. On est loin de la politique du «deux pas en arrière pour un en avant». Mais plutôt une politique de résistance qui ne semble pas ouvrir de nouveaux horizons afin d'engager un dialogue constructif. Et c'est à Ouyahia qu'incombe d'ores et déjà la tâche de tout régler. À moins de tomber encore une fois, dans le statu quo et donc de sombrer un peu plus dans le vide. De l'avis de plusieurs observateurs, l'heure est arrivée, même si c'est en retard, de rouvrir la Constitution en admettant qu'il vaut mieux tard que jamais. Et que, encore une fois, il faut dépoussiérer le climat, assainir les tensions, calmer les esprits et se lancer dans les ajustements pour le long terme au lieu de bricoler à la va-vite. Le peuple a trop attendu. Le peuple veut plus. Le peuple aspire à une vie meilleure même si pour l'instant on est loin du papier gradué au millimètre près. Et que tout ne baigne pas dans l'huile. Avec les discussions qui seront entamées, semble-t-il dans les prochains jours, pour rapprocher pro et anti, dédramatiser la Constitution ne pourra se traduire que par un climat de sérénité, une atmosphère de symbiose. Car, jusqu'à présent, on aura tout entendu. On aura tout vu. On aura également pas mal vu de personnes dans les rues pour «demander l'application de la Constitution». Plusieurs ont revendiqué la transparence. Plusieurs ont saisi le Conseil constitutionnel pour clarification et décision à prendre à l'encontre du président élu. Bref, les anti contre les pro Abdelaziz Bouteflika parlaient Constitution et Démocratie. Dans un camp comme dans l'autre, l'accent était mis sur la nécessité d'aller de l'avant dans les meilleurs délais, sans tomber dans la précipitation pour amender la Constitution, base de vie d'un Pays, d'un État, d'une Société. Plus qu'un baromètre. C'est, tout simplement, la Loi. Mais actuellement, on assiste à des divergences de fond dans les rangs de l'opposition même si le constat est le même dans la plupart des partis qui semblent vouloir constituer un front commun. Auquel cas, c'est l'union dans la désunion. À Ouyahia de prendre le taureau par les cornes puisque, semble-t-il, c'est sur lui qu'est tombé « le choix de mener les consultations avec les partis politiques, la société civile et les personnalités nationales » dans le cadre de la révision de la Constitution. |
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