L'uniformisation
de la prise en charge des patients souffrant d'insuffisances cardiaques est le
nouveau projet que compte instaurer le club des cardiologues. Ce réseau va
permettre un meilleur suivi et un traitement optimal du malade du début jusqu'à
la fin, a annoncé, jeudi, le docteur Benabdellah, président du club des
cardiologues, en marge du 8e Congrès international de cardiologie sur
l'insuffisance cardiaque et l'imagerie cardiovasculaire organisé pendant deux
jours, à l'hôtel Sheraton d'Oran. Les spécialistes pourront ainsi avoir une
idée précise et détaillée sur le taux de mortalité pour des cas de patients
hospitalisés, à un mois du traitement et même à une année. Ce suivi régulier
permettra, selon notre interlocuteur, d'évaluer les résultats obtenus durant
cet intervalle de temps avec les traitements standard. En soulignant ainsi
l'importance de ces recherches médicales et scientifiques dans l'amélioration
de la prise en charge et l'obtention, par conséquent, d'un traitement uniforme
pour ce type de maladie, les organisateurs ont rappelé que ce congrès se veut
un espace d'échanges et de concertation entre les spécialistes venus des quatre
coins du pays. L'objectif est de développer la formation médicale continue et
s'enquérir des dernières avancées dans le domaine de la cardiologie, a souligné
notre interlocuteur. Quelque 300 participants dont des spécialistes français,
des tunisiens et des sociétés savantes ont pris part à ce congrès
international. Les intervenants ont abordé, jeudi, plusieurs thèmes relatifs à
«L'échocardiographie dans l'exploration de la fonction cardiaque», présenté par
le docteur Daïb d'Oran, «L'apport de l'IRM cardiaque dans les
cardiomyopathies», animé par le docteur Zidi de Tunis, «Les facteurs prédictifs
de mortalité dans l'insuffisance cardiaque, une enquête préliminaire», présenté
par le docteur Ali Lahmar d'Oran. D'autres conférences portant sur l'apport du
scanner dans l'urgence coronarienne, l'apport de l'imagerie endocoronaire dans
les lésions coronaires ont été aussi animées, hier, par des spécialistes d'Oran
à l'exemple des docteurs Senoussaoui et Gacem. Des approches du diabétique, du
cardiologue interventionnel et celle du chirurgien vasculaire ont été aussi
jugées nécessaires et indispensables pour enrichir la recherche médicale et
renforcer l'espace de concertations entre les différents intervenants.
L'occasion a été également de renouveler la composante du bureau du club des
cardiologues avec la tenue d'une assemblée générale élective. Celle-ci a permis
d'élire le nouveau président de ce club qui existe depuis 2001. Celui-ci à
vocation régionale englobe toutes les wilayas de l'Ouest et du Sud-Ouest et
aspire à s'organiser en une nouvelle entité, soit une fédération nationale des
cardiologues.