|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Une cascade
artificielle sera mise en place à Ravin Blanc, cette vallée étroite à versant
rocheux très raide située à contrebas de la cité Bel-Air, à mi-parcours de la
voie expresse reliant le port d'Oran au rond-point de Cité Djamel. C'était le
projet qui émergeait du lot des dossiers «courants» mis sur la table lors d'une
réunion de travail présidée par le wali, jeudi matin.
Le projet, dévoilé par le chef de l'exécutif local, M. Zâalane Abdelghani, dont il est le concepteur d'ailleurs, consiste en la réalisation d'une chute d'eau artificielle pour offrir un spectacle tout à fait impressionnant, où un flux important se précipite dans le vide avec des projections d'eau et d'embruns à plusieurs mètres. Selon les responsables de la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR), qui en ont livré une synthèse à grand trait, on devra admirer toute la beauté de cette fine combinaison entre nature et hydromécanique dès fin août prochain. L'idée élémentaire de l'étude mise au point par un BET barcelonais, partenaire de la SEOR, consiste à faire monter l'eau retenue par le petit lac de Ravin Blanc par une pompe suffisamment puissante pour ensuite la faire projeter vers le bas sur une hauteur de 6 mètres, sur une bande de 27 mètres de largeur et ce, via un dispositif de tuyauterie qui procure au flot un effet de chute naturelle. Un bassin d'une superficie de 140 m², sur une profondeur d'un mètre, sera réalisé en guise de réceptacle des eaux de la mare, avec à la clé un filtre pour préserver les quelques poissons qui y vivent. Pas de souci pour l'énergie, puisqu'il existe sur ce site un poste de HT de 220 kilovolts. La SEOR, chargée de la partie hydraulique de l'opération, s'est dit prête à lancer les travaux dès le mois de juin et à les achever dans un délai de trois mois, soit vers la fin du mois d'août. Quant à la partie aménagement, confiée à la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC), les travaux exécutés par l'EPIC Oran Vert sont déjà en cours. Le lot éclairage, aussi bien fonctionnel que d'ambiance, est également confié à la DUC. Néanmoins, d'aucuns estiment qu'il va falloir «repenser» le dispositif de la mise en lumière de ce site, en mettant en place un éclairage d'ambiance qui soit tout aussi grandiose et en harmonie avec la cascade projetée. Vu l'impossibilité d'accéder au site côté autoroute, il est prévu d'aménager une descente piétonne par des escaliers bien sécurisés afin de permettre aux visiteurs d'y accéder. Par ailleurs, le wali a demandé un point de situation sur la mise en place de l'éclairage architectural à travers le centre-ville d'Oran, un travail qu'il avait ordonné à une équipe composée notamment de l'APC, de l'EPIC Ermes Oran, la DTP, la DUC, Sonelgaz, lors de sa dernière sortie effectuée de nuit dans plusieurs points de repère de la ville. La liste des édifices ciblés lui a été communiquée. On en retiendra les sièges de la wilaya et de la daïra, la grande mosquée Ibn Badis, surtout. A cela s'ajoutera l'éclairage de tous les ouvrages d'art, des monuments, stèles et autres places publiques, ronds-points et carrefours? pour mettre en évidence le visage nocturne de la cité. Un point de situation a été également présenté sur l'état d'avancement du chantier de réalisation d'une station de relevage longeant la RN2 à Mers El-Kébir. Le directeur de l'hydraulique a tenté, non sans grande peine, de se montrer rassuré et confiant quant à l'achèvement des travaux avant l'ultimatum du 9 mai signifié par le wali à l'entrepreneur lors de sa dernière visite sur site, intervenue, on s'en souvient, sur fond d'une forte tension «locale» du fait des multiples désagréments causés par le chantier, ponctués par une série d'accidents de la circulation. Pis, le DHW a sollicité l'accord du wali pour la fermeture temporaire d'un tronçon de cette section autoroutière, en expliquant que c'est une mesure «incontournable». Un feu vert lui a été donné. Si le double souci du wali d'en finir le plus tôt possible avec ce chantier «à problèmes» et de rouvrir totalement cette route à grand flux, notamment en saison estivale, sont entièrement objectifs, il n'en demeure pas moins, à notre sens, qu'on devrait réfléchir plus sérieusement et plus rigoureusement à la question de la déviation du trafic, d'autant que la bifurcation qui démarre du rond-point de Haï Ezzohour (communément appelé Roseville) et débouche sur la corniche supérieure via le lieudit Aïn Khedidja, soit un parcours de près de 4 km, est dans un état extrêmement dégradé et risque d'être source d'ennuis, elle qui passe en plein tissu urbain autant peuplé que précaire. Et ce, sans oublier l'autre supplice qu'endurent les usagers tout au long du chantier d'élargissement de la 2e tranche du CW44, un vrai «champ miné», pour reprendre un taxi de la ligne. |
|