Le système d'information et de surveillance épidémiologique, mis en place
par le ministère de la Santé depuis 2006, n'a pas pu réaliser les objectifs
escomptés et ce, en raison de l'absence de textes réglementaires définissant
l'action de chaque intervenant.
Cette situation a empiré avec le nouveau découpage sanitaire (disparition
des centres sanitaires et la création des EPSP et EPH). Une formation des
responsables du secteur de la santé sur l'utilisation de l'outil informatique
pour la gestion des maladies à déclaration obligatoire (MDO) et la mise en
place d'un système d'information et décisionnel ont été engagées par le
ministère de la Santé avec le soutien de l'Union européenne, pour améliorer le
système informatisé et combler les carences. Une opération pilote pour la
formation dédiée aux personnels des structures sanitaires d'Alger, Boumerdès et
de Tipaza a débuté, hier, à l'Institut national de santé publique (INSP). Une
formation qui durera deux mois, entre mai et juin. Cette opération devra par la
suite se généraliser à d'autres wilayas du pays, afin de mettre en place un
système informatisé au niveau le plus périphérique de la pyramide sanitaire.
L'intervenante Boughoufala Amel de l'INSP a affirmé, hier, que pour le moment,
le ministère de la Santé a procédé à la révision, tout récemment, en décembre
2013, de la liste des maladies transmissibles, celles qui sont sous
surveillance nationale et celles qui sont sous surveillance internationale.
Pour la conférencière, cette action a été suivie par l'action de formation qui
a débuté hier, avec la mise en place d'un système d'information (sis.DZ) et ce,
pour avoir au niveau central l'information en son temps réel, pour assainir la
situation plus rapidement. La conférencière a insisté sur la nécessité
d'impliquer le secteur privé en l'obligeant à signaler les maladies à
déclaration obligatoire. Boughoufala a affirmé qu'il est vrai qu'il y a
beaucoup de redondance dans les déclarations obligatoires des maladies, ainsi
qu'un manque de cohésion et de précision d'une wilaya à une autre. Mais elle a
affirmé que le dispositif de veille et de surveillance épidémiologique
fonctionne rapidement et efficacement. «Comme on l'a fait pour le SRAS, le
ministère de la Santé a mis en place un système de surveillance spécifique
contre l'arbovirus en expansion en Europe», a-t-elle soutenu. Et de signaler
que «bien qu'aucun cas n'a été détecté en Algérie, les frontières n'offrent
plus d'isolement et en raison de la forte circulation des personnes, le
ministère de la Santé a jugé nécessaire de mettre en place un système de veille
et de prévention contre ce virus».