Apparemment, la
mendicité n'est plus l'apanage de nos seuls concitoyens qui, poussés par des
raisons sociales difficiles sont allés faire la manche, afin de subvenir à
leurs besoins. Nouveau phénomène, l'immigration tolérée ou illicite, elle aussi
secrète et produit cette catégorie de personnes démunies, désespérées, jetées
dans la rue, sans aucune ressource. Aujourd'hui, sur les terrasses des cafés,
tout près des mosquées, à l'intérieur de certaines surfaces commerciales, ce
sont parfois des familles entières qui viennent solliciter l'aumône des
passants gênés par le spectacle désolant, des visages de bambins à peine sortis
de l'enfance, des femmes les bras alourdis par des bébés en bas âge. Peu
importe leurs origines, ils sont Syriens ou ressortissants subsahariens qui
après avoir parcouru des milliers de kilomètres se retrouvent pris dans les
tenailles de la dureté de la vie, sans merci ; alors pour survivre, ils sont
contraints de quémander, mettant ainsi leur vie en danger et celle des autres,
une question de sécurité publique qui se pose de plus en plus et interpelle les
autorités de la ville, d'autant plus que le nombre de migrants ne cesse
d'augmenter. Désormais, il est temps de réagir sérieusement devant cette
situation humaine, sans quoi le phénomène risque de se compliquer.