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Le ministre d'Etat britannique aux Affaires étrangères : Aucune société britannique n'a quitté l'Algérie depuis Tiguentourine

par R. N.

Le ministre d'Etat britannique aux Affaires étrangères, chargé de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, Hugh Robertson, a affirmé, jeudi à Alger, qu'aucune société britannique ne s'était retirée de l'Algérie, après l'attaque terroriste, survenue en janvier 2013, contre le site gazier de Tiguentourine, à In Amenas. « Le Royaume-Uni n'a jamais pris la décision de retirer ses entreprises de l'Algérie, bien au contraire, les entreprises britanniques sont, de plus en plus, intéressées par l'investissement, dans ce pays », a souligné le ministre, dans une déclaration à la presse, en marge d'une rencontre avec les professeurs d'anglais formés, récemment pour le nouveau Centre de l'enseignement de l'anglais ?British Council'. Le ministre britannique a, également, noté que son pays faisait «entièrement confiance» au gouvernement et aux institutions algériens, quant à la sécurisation des entreprises britanniques, rappelant que les deux parties travaillent «en étroite collaboration» sur cette question.

Invité à donner plus de détails sur la coopération sécuritaire, entre Alger et Londres, M. Robertson a répondu qu'un «processus», marqué par des réunions et une concertation régulières était «en cours», expliquant que les traditions de son pays lui interdisaient de donner plus d'informations sur cet aspect. « Le Royaume-Uni, qui a déjà vécu une période de lutte anti-terroriste, soutien et soutiendra toujours l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme », a affirmé le ministre britannique.

Par ailleurs, M. Robertson a, également, annoncé l'organisation, à Londres, durant l'automne prochain d'une conférence «exclusivement consacrée à l'investissement en Algérie» destinée à faire mieux connaître, aux entreprises britanniques, le marché algérien et les possibilités d'investissement dans le pays, a ajouté le ministre.

M. Robertson avait procédé, auparavant, à la remise du certificat international de l'université de Cambridge pour l'enseignement de la langue anglaise (CELTA) à quatorze professeurs, en présence de l'ambassadeur britannique, en Algérie, Martyn Roper. La visite de deux jours de Robertson, en Algérie, est la deuxième après celle effectuée, en janvier dernier et lors de laquelle il avait signé un accord de 5 ans, permettant à 5.000 doctorants algériens, en langue anglaise d'étudier dans les universités britanniques.

Par ailleurs, à Londres, l'ancien Premier ministre travailliste britannique Tony Blair a déploré la situation prévalant en Libye, la qualifiant de «désordre qui déstabilise tout ce qui l'entoure, à l'exception de l'Algérie». Dans une conférence centrée, essentiellement, sur les dangers de l'islamisme radical, intitulée «Why Middle East matters» (pourquoi le Moyen-Orient compte), le représentant du quartette international, pour le Proche-Orient, a expliqué que l'Algérie devrait être épargnée des soubresauts des événements du ?Printemps arabe', «en partie, parce qu'elle a connu un conflit, justement, en raison de l'islamisme, qui a causé plusieurs milliers de morts». M. Blair a considéré l'»islamisme radical» comme «la plus grande menace de ce début du 21ème siècle», estimant que «l'interprétation radicale et politique de l'Islam, déformant le vrai visage de cette religion, est à l'origine de la violence islamiste». Pour l'ancien Premier ministre britannique, «les mouvements prônant l'islamisme radical sont incompatibles avec la démocratie dont l'essence est le débat, le respect de l'opinion de l'autre et l'alternance au pouvoir» et l'islamisme radical «est en porte à faux avec le monde moderne, fondé sur l'échange, le pluralisme et la connectivité».