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Détruit dans le cadre de la rénovation et la mise en valeur de la place,
puis reconstruit avec l'autorisation de la municipalité, le kiosque de la place
Si El-Haouès, face au palais du Bey, fait actuellement l'objet d'une discorde
entre la direction de la Culture de la wilaya et l'Assemblée populaire
communale de Constantine.
Dernièrement, lors d'une visite qu'il a effectuée sur les lieux, dans le cadre de ses sorties hebdomadaires, pour veiller à la bonne marche des projets inscrits dans le cadre de la préparation de l'évènement «Constantine, capitale de la Culture arabe 2015», le wali de Constantine, M. Hocine Ouadah, avait ordonné la démolition de ce kiosque, considérant que celui-ci se trouve dans le périmètre protégé et défini par la loi sur la sauvegarde du patrimoine culturel et historique de la vieille ville. Mais jusqu'à présent, ces instructions sont restées lettre morte. Et pour cause, l'APC s'oppose à la démolition du kiosque dont le propriétaire détient un droit d'usufruits (une sorte de droit de jouissance) depuis l'année 1986. Et l'opposition de l'APC a été réaffirmée, hier, par son président, M. Seif-Eddine Rihani qui est monté au créneau pour expliquer que, d'une part, le dit kiosque est propriété de la commune. Et il évoquera, à l'appui de son argumentation, l'article 109 du nouveau code communal, promulgué en 2011, qui stipule que de tels projets (de restauration) doivent être soumis à l'approbation de l'APC. Ce qui n'a pas été fait dans le cas d'espèce, a-t-il tenu à souligner. «C'est pourquoi nous avons exprimé une opposition de principe à la destruction de ce kiosque qui, selon notre propre appréciation, ne gêne nullement le paysage, en proposant de le reconstruire en harmonie avec l'architecture urbaine du site et dans le respect de l'esthétique du paysage. Et on ne reviendra pas sur notre décision. Aussi, nous venons de faire un rapport détaillé sur le sujet à l'intention du wali et de la ministre de la Culture, par l'intermédiaire de la direction de la Culture, dans lequel nous avons expliqué que l'APC veut éviter un conflit juridique avec le détenteur du droit d'exploitation du kiosque». Mais le directeur de la Culture n'est pas d'accord et à travers un court entretien que nous avons eu, avec lui, hier, il a soutenu que « ce kiosque ne doit plus figurer dans la place faisant face au palais Ahmed Bey, parce qu'il se trouve dans le périmètre du patrimoine protégé de la ville». Selon M. Foughali, la loi qui a été instituée à cet effet dit expressément que ce genre de construction qui défigure la place et n'est pas en harmonie avec le milieu, doit être éliminé du paysage. «Et la loi doit être appliquée dans son intégralité», a affirmé, encore, le directeur de la Culture. Et d'ajouter que l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (OGEBC) a effectué plusieurs démarches et demandes administratives pour que cette construction, à caractère commercial, qui se trouve dans un site culturel classé patrimoine national protégé soit démolie. «La loi doit être appliquée dans son intégralité du moment que le wali en a décidé ainsi, et ceci sans tenir compte des sensibilités ou des sentiments personnels », a conclu notre interlocuteur qui a tenu à spécifier qu'il ne s'agit nullement d'un conflit entre son institution et l'APC, «ni même d'une simple polémique, a-t-il estimé, mais de l'application des lois de la République». |
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