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Des incidents ont
eu lieu hier à 17h 30 devant le QG de campagne de Ali Benflis. En effet, des
fourgons et véhicules remplis de partisans de Bouteflika, arrivés devant la
permanence de Ali Benflis à Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger, ont provoqué
les pro-Benflis qui étaient devant portail de leur QG, ce qui a failli
dégénérer en affrontements.
Il a fallu l'intervention de certains militants de Ali Benflis et tout leur tact pour convaincre leurs camarades de ne pas répondre aux provocations. Selon, un partisan de Benflis, les chauffeurs et les fourgons qui transportaient les partisans de Bouteflika appartiennent au ministère de la Formation professionnelle. «Cela est une preuve supplémentaire que l'administration a joué un rôle crucial dans la réélection de Bouteflika», a déclaré notre interlocuteur qui affirme qu'il travaille lui aussi au sein du même département de la formation professionnelle. Un climat électrique est installé devant la direction de campagne de Ali Benflis après ces provocations des partisans du président réélu. La presse nationale et étrangère qui était venue en force couvrir la conférence de presse de Ali Benflis, était scandalisée devant de tels agissements. 18h passées, Ali Benflis fait son apparition à l'intérieur d'un chapiteau dressé au rez-de-chaussée de son QG de campagne. Acclamé, le candidat accrédité par le ministre de l'Intérieur de seulement 12% des suffrages exprimés, affirme tout de go qu'il n' y a pas eu d'élection hier jeudi mais simplement une distribution des voix par l'administration. L'ancien chef du gouvernement, qui condamne le chantage par la peur durant la campagne, dira que le peuple découvrira un homme (Bouteflika) absent qui n'a pas les capacités physiques pour gérer ce pays. La fraude a massivement profité pour ce candidat, dira encore Ali Benflis qui souligne que l'Algérie sera gérée par procuration, ce qui constitue, selon lui, une menace contre la stabilité du pays. «Le changement sera imposé à travers une résistance forte de la part du peuple, avec l'appui d'une force politique pacifique et unie », a ajouté le conférencier avant d'affirmer clairement qu'il ne reconnaît pas les résultats de cette élection présidentielle. «Aucune alternance ni changement démocratique n'est possible avec la fraude », poursuit Benflis en appelant solennellement à une « résistance forte de la part du peuple, avec l'appui d'une force politique pacifique et unie ». «Mon projet de renouveau national a eu un large soutien », affirme Benflis en insistant qu'il n'a jamais été vaincu ni battu ce 17 avril. «Les résultats annoncés ont été préparés et planifiés par la fraude, l'argent sale et une certaine presse. C'est ça la vérité », lance le conférencier qui rappelle que l'attribution des portefeuilles ministériels clés aux proches du président Bouteflika, l'annonce de la candidature de Bouteflika par le Premier ministre qui est devenu son directeur de campagne, le parti pris du Conseil constitutionnel qui a accepté la candidature d'une personne qui ne répond pas aux conditions requises pour être éligible à ce poste, sont autant d'indices sur cette « fraude généralisée». «Je vais protester avec tous les moyens politiques et pacifiques », promet Ali Benflis en affirmant que reconnaître les résultats de ces élections c'est être complice de la fraude. Le candidat exhibe en conclusion deux documents dont un procès-verbal signé, selon lui, avant le dépouillement des urnes. «Même Staline n'aurait pas fait mieux», conclut-il. |
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