A l'occasion de la
Journée nationale du diabète, le 16 avril, l'association des diabétiques de
Tlemcen, créé en 1985 par le défunt Mahmoud Brahimi et qui compte quelque 1800
diabétiques, a organisé plusieurs conférences d'information, ouvertes à tous,
sur l'éducation diabétique, à la bibliothèque du CHU de Tlemcen. Qu'est-ce que
le diabète ? Est-ce qu'il peut entraîner des complications ? Comment le
dépister ? Comment le traiter? Toutes ces questions ont été abordées par les
participants (médecins, malades chroniques). Il faut dire que si les gestes de
prévention et les facteurs de risque de diabète sont connus du public, beaucoup
de patients demeurent en attente d'informations sur la maladie. «Beaucoup de
malades sont mal informés sur cette maladie sournoise, car il n'y a pas
réellement de symptômes ; c'est pour cela que nous avons organisé cette journée
d'information sur cette anomalie biologique qui se traduit par une glycémie à
jeun élevée. Il y a deux sortes de diabètes. Celui de type 2 est le plus
fréquent car il représente 90% des cas. C'est une maladie due surtout à une
surcharge pondérale au niveau abdominal. Le diabète de type 1 est une maladie
hormonale endocrinienne au cours de laquelle le pancréas s'arrête de fabriquer
de l'insuline. Le patient devient du jour au lendemain diabétique. Le type 1
est indépendant du poids et touche l'adulte jeune, l'enfant, le nourrisson. De
nombreux sondés qui ont un risque élevé de développer le diabète ne changent
pas leur hygiène de vie après le dépistage, notamment en matière d'alimentation
et d'activité physique. Je conseille la perte de poids, la pratique du sport et
d'arrêter de fumer. Sinon, ça ne sert pas à grand-chose. La marche est la
meilleure amie contre le diabète. Il faut se battre contre le diabète », a
expliqué à notre journal, M.Fethi Brahimi, vice président de l'association des
diabétiques de Tlemcen. Cette journée a été également l'occasion pour les
patients de rencontrer des médecins de la CNAS de Tlemcen, lesquels ont mis en
exergue les mesures prises par leur organisme pour l'amélioration de la prise
en charge des malades, notamment le lancement du conventionnement du médecin
traitant qui a contribué à l'amélioration de la prise en charge des assurés
sociaux, des malades et de la qualité des soins, et la généralisation de la carte
chifa dans toutes les wilayas d'Algérie. En outre, les représentants de la CNAS
ont loué les avantages du système du tiers-payant qui a été élargi aux autres
soins de santé, consultations médicales et prévention (tabagisme, maladies
lourdes et vaccination saisonnière). Rappelons que ce système occupe presque
80% de la dépense de médicaments. Les contrôles pour les malades chroniques
sont exceptionnels et interviennent lorsqu'il y a changement radical de régime
thérapeutique.