|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
A l'occasion de la célébration de la Journée du savoir, une conférence
sur la violence en milieu scolaire a été donnée, hier, à l'école des
sourds-muets de Gambetta par la direction de la santé, en collaboration avec
l'association El Tawassol. Animée par des médecins de santé scolaire, des
psychologues et des orthophonistes, cette conférence a permis de retracer tous
les aspects liés à ce phénomène et étudier les solutions pour y remédier. Le
phénomène de la violence scolaire a pris, depuis des années, des proportions
alarmantes. En effet, une centaine de cas de violence est traitée annuellement
par les services de la direction de l'éducation d'Oran. Il s'agit de plaintes
pour des agressions contre des enseignants par les élèves et pour des
agressions d'élèves par les enseignants. L'agression peut être verbale comme
elle peut être physique également. Ces chiffres ne concernent que les cas jugés
graves. Pour les autres, ils sont réglés par les conseils de discipline de
chaque établissement sans passer par la commission de wilaya.
La gravité de ce phénomène avait atteint son paroxysme, il y a deux ans, avec la mort, à cinq mois d'intervalle, de deux collégiens tués par leurs camarades. Le phénomène touche, en effet, une frange de la société très sensible et toute condamnation peut être fatale à la fois pour l'élève et pour l'enseignant. Devant cet état de fait et dans le cadre de la lutte contre la violence dans les milieux scolaires, un comité mixte composé des services de la direction de la santé et ceux de l'éducation nationale vient de voir le jour à Oran. Des sources responsables affirment que l'étude est lancée depuis 2010 dans certains établissements scolaires. Ces enquêtes, pilotées par des équipes composées de médecins et de psychologues, ont donné lieu à la mise sur pied de cellules d'Information, d'Education et de Communication (IEC) au niveau des établissements publics de santé et de proximité (EPSP). Outre les comités mixtes créés pour le suivi du phénomène, les responsables comptent mettre en place un numéro vert pour toute information concernant le problème. Ce réveil de conscience est plus que nécessaire de l'avis des spécialistes, car il est temps de prendre le taureau par les cornes et régler le problème définitivement, du moins le réduire d'une manière drastique. Le ministère de tutelle, principal acteur, est appelé à prendre des mesures à la hauteur de l'événement et jouer un rôle de premier ordre dans la mise en place des mécanismes nécessaires, estime-t-on. Un plan national de lutte contre la violence en milieu scolaire devait être élaboré dans le cadre de ce projet. Par ailleurs, au niveau des établissements de santé où des élèves sont hospitalisés, des cérémonies ont été organisées en leur honneur toujours par la direction de la santé en collaboration avec le mouvement associatif. |
|