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« Les événements douloureux que connaît la ville de Ghardaïa n'ont rien à
voir avec un conflit confessionnel entre les communautés ibadites et malékites
» a indiqué, hier, le directeur de l'Orientation et de l'Enseignement
coranique, au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Youcef
Belmehdi, sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale, imputant la vive
tension que vit la région, à des «mains cachées qui veulent raviver les braises
de la fitna » a-t-il indiqué.
L'invité de la radio a expliqué que le ministère des Affaires religieuses a mené une série d'imitatives, en organisant, notamment, des rencontres de concertation entre des imams et hommes de culte, issus des deux communautés, qui ont conclu à «l'inexistence d'aucun différend, d'ordre confessionnel, entre Malékites et Ibadites, excepté quelques légères différences liées au ?Fiqh' qui ont toujours existé entre les deux communautés, dans la vallée du M'zab ». M. Youcef Belmehdi n'a pas caché, par ailleurs, de voir la «tension se raviver et se nourrir des rancœurs entre les deux communautés, fruit amer de manipulations des parties qui veulent pêcher en eaux troubles » a-t-il indiqué. Abordant le rôle de la mosquée, le directeur de l'Orientation et de l'Enseignement coranique, au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, a expliqué que les 15 millions de fidèles qui fréquentent les mosquées, tous les jours, «n'ont jamais soufflé sur les braises de la fitna », insistant que la «neutralité de l'instruction cultuelle qui promeut l'unité des rangs entre les Algériens, sans s'éloigner de leurs préoccupations quotidiennes » a-t-il souligné. Tous les imams, à travers toutes les mosquées du pays, dans le prêche de vendredi dernier, ont insisté sur la nécessité de conjurer la violence, cimenter les rangs des Algériens et travailler à raffermir la réconciliation nationale, qui reste à consolider » a-t-il affirmé. M. Youcef Belmehdi a, également, lancé un appel aux six candidats à la présidentielle du 17 avril pour «privilégier les intérêts supérieurs du pays sur les intérêts personnels, ajoutant que l'Islam a «toujours placé l'intérêt de la communauté au-dessus de l'intérêt des personnes » a-t-il conclu. Par ailleurs, un dispositif préventif approprié pour sécuriser le déroulement du scrutin pour la présidentielle 2014, sera mis en place dans la vallée du M'zab, a déclaré, hier, lundi, à l'APS, le wali de Ghardaïa. «Toutes les dispositions ont été prises pour la protection des locaux, les centres et bureaux de vote, afin de permettre aux citoyens d'accomplir leur devoir électoral, dans de bonnes conditions », a assuré M. Mahmoud Djemaâ. Pour éviter tout incident susceptible de perturber le scrutin du 17 avril prochain, qui se tient à Ghardaïa, sur fond conflictuel, marqué par des échauffourées entre groupes de jeunes et où le spectre de l'affrontement continue de planer, «un dispositif sécuritaire renforcé sera déployé, dans et aux abords des bureaux de vote », a-t-il souligné. Evaluant les préparatifs de l'élection, à travers la wilaya, notamment dans les communes touchées par les derniers événements : Ghardaïa-ville, Bounoura, Daya Ben Dahoua et Berriane, le wali de Ghardaïa a indiqué que l'ensemble des 549 bureaux, répartis sur 123 centres de votes que compte la wilaya, seront dotés d'urnes transparentes, d'encre indélébile ainsi que d'équipements informatiques (ordinateurs, onduleurs, imprimantes). En matière de moyens de communication, «un renforcement des réseaux de communication et de transmission, à travers la création de lignes téléphoniques provisoires et le rétablissement des lignes et réseaux affectés par les événements, sont en cours de réalisation », a ajouté M. Djemâa. A quelques jours de l'élection présidentielle, le wali a tenu à rassurer que plus de 5.000 agents et auxiliaires d'autorités et fonctionnaires seront mobilisés pour garantir un bon déroulement de l'opération électorale qui sera entourée de toute garantie de transparence. Le corps électoral de la wilaya de Ghardaïa compte 209.993 électeurs et électrices, dont 45,2%, âgés de moins de 40 ans. Selon des informations recoupées, l'Armée nationale populaire (ANP) se prépare à déployer 4.000 militaires près de Ghardaïa pour intervenir et assurer la sécurité dans la wilaya, en cas de nécessité. |
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