
Devant les
inquiétudes des uns et des autres quant à l'éventuelle propagation du virus
Ebola en raison de l'arrivée chaque jour de nouveaux migrants subsahariens, les
services de la santé à Oran tiennent à rassurer que les risques de contagion
sont quasiment nuls au niveau de la wilaya, à l'instar de tout le nord du pays.
Selon le chef de service de la prévention de la DSP, les facteurs de
propagation du virus sont inexistants en raison des conditions climatiques
différentes de celles des pays du Sahel. De ce fait, aucun dispositif spécial
n'a été mis en œuvre et que seules les régions frontalières sud connaissent,
depuis l'apparition de la fièvre Ebola, un contrôle rigoureux de tous les
ressortissants des pays du Sahel, qui sont pris en charge afin de mieux
sécuriser les populations frontalières. Notre interlocuteur précise que dans le
cas où un ressortissant arrive à Oran avec cette maladie, sa prise en charge
est assurée, mais il faudrait que ce cas soit connu en raison de la difficulté
de localisation des migrants subsahariens. Cette difficulté a été à plusieurs
fois décriée par les associations des malades, ainsi que les praticiens de
santé publique, qui estiment que le pays est devenu une terre d'accueil pour
ces populations et ce, contrairement au passé où elles ne faisaient que
transiter pour rejoindre les pays de la rive nord du bassin méditerranéen. Ceci
dit, leur prise en charge sur le plan médical s'avère comme une nécessité
impérieuse afin de mieux protéger les populations locales.