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C'est sous le thème : « Pour mieux nous protéger car nous sommes tous concernés », que s'est tenue, jeudi dernier à Médéa, une « Journée d'information et de sensibilisation sur les maladies vectorielles » dont, notamment, le paludisme mais surtout la leishmaniose cutanée. Une journée scientifique qu'a abritée la grande salle de conférences Dr. Mohamed Bencheneb de l'Université Dr.Yahia Fares et qui entrait dans le cadre de la « Journée mondiale de la Santé ». Organisée par la direction de la Santé et de la Population (DSP) de la wilaya de Médéa, en étroite collaboration avec l'Association locale des médecins libéraux, que préside Dr. Mohamed-Fateh Benkortbi, cette journée a été caractérisée, outre les six communications qui ont été présentées, par une imposante exposition, animée par plusieurs laboratoires pharmaceutiques, publics et privés, des organismes spécialisés dans la lutte contre les différents insectes porteurs de maladies parasitaires, d'autres spécialisés dans la collecte des déchets ménagers? Ainsi, après une courte allocution de bienvenue prononcée par Dr. Salim Zegrar, DSP de la wilaya de Médéa, au cours de laquelle il a rappelé les objectifs attendus de cette journée, la parole est donnée au premier communicant, Dr. Mohamed-Fateh Benkortbi, infectiologue privé à Médéa, qui parlera, longuement, des « maladies vectorielles » dont, notamment, le paludisme et la leishmaniose cutanée, en accordant plus de temps à la seconde maladie, dans la mesure où elle concerne, beaucoup plus, notre pays, à travers plusieurs wilayas qui en sont touchées : Biskra, Djelfa, El-Oued, Ghardaïa, Laghouat, M'sila? , comparativement au paludisme dont notre pays a eu affaire, tout dernièrement, de façon, tout à fait minime, faudrait-il le préciser, dans la wilaya de Ghardaïa. Ce sera ensuite au tour de Dr. Zoubir Harrat, du service éco-épidémiologie parasitaire et génétique de la population, de l'Institut Pasteur d'Alger, qui abordera, quant à lui, « la compétence vectorielle et surveillance entomologique du paludisme en Algérie ». Lui emboîtant le pas, Pr.A. Lacheheb, du service des maladies infectieuses du CHU de Sétif, parlera, de son côté, des «actualités thérapeutiques». Ainsi, des différents insectes parasitaires dont les puces, les moustiques, les tiques, les poux? il dira : «Ils sont petits mais très dangereux et nous nous devons de mieux nous protéger pour lutter, efficacement, contre la propagation de cette grave maladie qu'est la leishmaniose cutanée. » Après le débat et une courte pause-café, l'on abordera la seconde partie, la plus importante de cette journée scientifique, qui verra la présentation des trois dernières communications qui se pencheront, toutes, sur la leishmaniose cutanée. Animées, respectivement, par Dr. Zoubir Harrat, Pr. S. Mechakra, du service des maladies infectieuses du CHU de Sétif, et M.C.Kamel, maître-assistant à l'Université de M'sila, ces trois communications aborderont, tour à tour, « les leçons à tirer de la lutte contre la leishmaniose cutanée, en Algérie », « la leishmaniose cutanée, en Algérie : actualités thérapeutiques » et « lutte physique contre la leishmaniose cutanée : expérience de la wilaya de M'sila ». Six communications qui déboucheront sur la conclusion que si la leishmaniose se maintient, pour ne pas dire progresse, cela est dû au fait de la dégradation environnementale hygiénique continue du milieu urbain avec la mauvaise gestion de la collecte des déchets ménagers, la construction de nouveaux ensembles d'habitations proches des terroirs de rongeurs, le rat des champs, notamment, dont la prolifération est aggravée par la mise en valeur des terres agricoles, le nombre toujours croissant des chiens errants? Pour rappel, la leishmaniose est une zoonose qui représente une maladie parasitaire transmise à l'homme par un insecte qui provoque, par sa piqûre, des lésions graves au niveau du nez, de la bouche et de la gorge, c'est-à-dire le visage. Une maladie qui continue d'inquiéter, plus particulièrement dans les wilayas citées dont notamment celle de Médéa où il a été, officiellement, enregistré 81 cas, en 2013, touchant ainsi 19 communes, contre 104 cas en 2009. Une maladie difficile à combattre pour plusieurs et différentes raisons : absence d'enquêtes entomologiques profondes, manque de coordination intersectorielle (Environnement, Agriculture, Santé, Collectivités locales?), opérations de désinfection des milieux touchés très onéreuses, personnels non formés et souvent non motivés? |
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