|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La prolifération
de sangliers dans la région côtière englobant la municipalité d'El Ançor et
celle de Bousfer, sur le territoire de la daïra d'Aïn El-Turck, a tendance à
prendre des proportions indésirables. Devant l'absence de battues régulières,
cette espèce de porc sauvage de la famille des suidés, qui se déplace
généralement en petit groupe, est, en effet, devenu un véritable danger pour
les usagers des routes et chemins vicinaux, serpentant au pied du mont
Murdjadjo. Des meutes qui se manifestent souvent aux abords des agglomérations
à la tombée du soir sont de plus en plus signalées par les automobilistes et
les habitants. Leur présence a été également relevée sur la route de la
corniche supérieure et sur le chemin vicinal sinueux communément appelé « Tonio
», qui prend naissance à la sortie de la municipalité de Bousfer pour aboutir à
la sortie nord-ouest de la ville d'Oran. Ce constat s'explique, selon des
agriculteurs de la région, d'une part par la période de reproduction de cette
espèce et, d'autre part, par l'insuffisance de racines et de graines dont il se
nourrit et qui le pousse ainsi à sortir des zones boisées. Nos interlocuteurs
affirment encore que le sanglier n'hésite pas à attaquer s'il se sent en
danger. Il importe de signaler à ce propos que moins d'une année auparavant ces
porcs sauvages ont foncé sur un véhicule léger qui circulait de nuit sur un
chemin vicinal de la commune de Bousfer. Le choc a renversé la voiture au bas
d'un monticule et a causé la mort du conducteur et de graves blessures à un son
passager.
Ce drame n'est malheureusement pas un cas isolé dans cette partie de la wilaya d'Oran, qui est durement confrontée à la multiplication galopante de cette espèce animale. Toujours est-il que nos interlocuteurs signalent aussi les ravages sur la culture que laissent ces sangliers sur leur passage. La sonnette d'alarme est de ce fait tirée pour attirer l'attention des responsables afin de juguler la prolifération de ce phénomène qui s'amplifie au fil des jours en l'absence d'une véritable opération d'assainissement dans cette région côtière vers laquelle convergent chaque été des millions d'estivants. Pour rappel, face aux dégâts multiples causés par les sangliers, dont le potentiel reproducteur s'est accru outre mesure ces dernières années du fait de plusieurs facteurs, une série d'arrêtés ont été pris par la wilaya pour l'organisation de battues administratives dans le but d'éviter une prolifération effrénée et, du coup, maintenir l'équilibre écologique des forêts. En parallèle, côté chasseurs, il fallait bien faire du ménage dans la maison, s'unir et s'organiser dans un cadre réglementaire. La Fédération des chasseurs de la wilaya d'Oran, à la faveur de deux battues administratives, du 28 décembre 2013 au 1er février 2014, 300 sangliers ont été abattus, avait indiqué la Conservation foncière de wilaya qui a organisé ces opérations en étroite collaboration avec la Fédération des chasseurs. Ces battues, qui ont mobilisé 220 chasseurs issus de 8 associations de chasse ainsi que 114 rabatteurs, ont ciblé 11 massifs forestiers répartis dans 14 communes, à savoir : Moulay Abdelkader (Oran), Murdjadjo (Mers El-Kébir, Aïn El-Turck, Bousfer, El-Ançor), Msila (Boutlélis), Madagh (Aïn El-Kerma), Tarziza et la forêt de la Vierge (Misserghine), Tafraoui, Slatna (El-Braya), Djebel Khaar (Gdyel et Hassi Ben Okba), haut-plateau d'Arzew, Sidi Ben Yebka et Granine (Bethioua et Mers Hadjadj), précise-t-on de même source. Ces opérations ont pour objectif, donc, de résoudre les difficultés ponctuelles du fait des grosses densités de population de sangliers dans certains espaces de forte concentration de suidés, source de nombreux désagréments. |
|