Les tarifs bas «de
l'électricité doivent augmenter d'une manière progressive et rationnelle» en
tenant compte du pouvoir d'achat des citoyens, a indiqué hier à Alger le
Premier ministre par intérim, ministre de l'Energie et des Mines, Youcef
Yousfi. «Les tarifs bas (fixés par les autorités publiques) est une décision
politique prise pour favoriser le développement social du pays (...) bien
entendu cette situation ne peut pas durer éternellement», a déclaré M. Yousfi
au cours de la 18ème journée de l'Energie. Selon lui, le citoyen «doit
contribuer un peu plus à la facture énergétique» au fur et à mesure que son
niveau de vie et son pouvoir d'achat augmentent. Cependant, une éventuelle
révision à la hausse des niveaux des tarifs devrait se faire «d'une manière
progressive et rationnelle» et «en tenant compte du pouvoir d'achat des
citoyens», a-t-il préconisé, mettant l'accent sur la nécessité d'introduire
davantage l'énergie dans les foyers. Il a relevé que la facture énergétique du
pays «s'alourdit» d'année en année en raison d'une «hausse fulgurante» de la
demande interne.
Les tarifs d'électricité
n'ont pas été augmenté depuis 2005 et doivent être revalorisés de 11% chaque
année pour pouvoir financer les investissements liés à l'augmentation de la
capacité de production de Sonelgaz, avait avancé le PDG du groupe public, M.
Nourredine Boutarfa. D'ici à 2020, Sonelgaz qui produit et distribue de
l'électricité, aura besoin de 3.000 milliards (md) de DA, soit 300 md DA
annuellement pour mener son programme d'investissement, alors que ses revenus
annuels ne dépassent pas les 250 md de DA. Le déficit financier auquel à fait
face le groupe en 2011 et 2012 a été comblé grâce à des crédits bancaires sur
20 ans, une mesure prise par le gouvernement et qui avait permis à Sonelgaz de
maintenir ses investissements.