Attendu impatiemment
et depuis plus de deux années par les plus de 330.000 habitants de 13 communes
rurales, situées dans les régions est et sud-est de la wilaya de Médéa, soit le
tiers de la population totale de cette vaste wilaya, le transfert d'eau potable
à partir du barrage de «Koudiet Asserdoun», dans la wilaya voisine de Bouira,
est devenu, enfin, une réalité. Avec toute la joie et la satisfaction des
habitants des 8 premières communes qui en sont, désormais, alimentées . Des
populations qui ont longtemps vécu dans des conditions très difficiles liées à
la grande insuffisance, pour ne pas dire, carrément, absence en eau potable.
Une situation qui n'avait, cependant, pas laissé indifférentes, aussi bien les
autorités locales que nationales qui avaient décidé, donc, la réalisation de ce
méga-projet qui aura coûté, finalement, une enveloppe financière totale de plus
de 28 milliards de dinars. Un méga-projet dont l'avancement des travaux a été
suivi très régulièrement et périodiquement par les plus hauts responsables du
secteur des Ressources en eaux dont notamment le ministre, M. Hocine Necib , et
le directeur général de l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) ,
M. Brahim Nessala, sans oublier les multiples visites sur les différents sites
de l'itinéraire de la conduite de ce transfert d'eau, effectuées par les
autorités locales. «n méga-projet dont la mise en service avait été programmée,
une première fois, pour la fin du mois de juin 2013 puis pour celle du mois de
novembre de la même année, mais qui a été retardée pour des considérations
objectives, et qui finalement l'a été il y a tout juste un mois», nous dira M.
Abdelkrim Abbouni, directeur des Ressources en eaux de la wilaya de Médéa. Et
ce responsable de nous en donner de plus amples détails : «c'est une conduite
d'un diamètre allant de 400 mm à 1,4 m et dont la distance linéaire totale est
de 187 km, à l'intérieur de la wilaya de Médéa. Elle s'appuie sur 3 stations de
pompage et 7 grands réservoirs d'une capacité de stockage individuelle, variant
entre 8.000 et 20.000 m³. Ce renforcement de l'alimentation en eau potable, au
profit des 13 communes concernées, se résume à un plus de débit de 200.000 m³
/jour.» Un renforcement en alimentation en eau potable qui a déjà touché les 8
premières communes : Béni Slimane, El-Azizia, El-Omaria, Guelb El-Kébir,
Mezghenna, Sedraya, Sidi Naamane et Tablat, alors que la même opération
concernant les 5 autres communes restantes : Boghar, Bouskène, Berrouaghia,
Ksar El-Boukhari et Boughezoul, est toujours en cours. Comme il y a lieu
d'ajouter, pour l'information, qu'outre ces 13 communes, directement concernées
par ce renforcement de l'alimentation en eau potable, d'autres communes voisines
seront à leur tour bénéficiaires de façon indirecte. Cette opération de
renforcement de l'alimentation en eau potable va, également, s'étendre à toutes
les autres régions de la wilaya de Médéa, à la suite du programme
complémentaire qui vient de lui être accordé, tout récemment, à travers cette
enveloppe financière de plus de 323 milliards de centimes et dont M. Abdelkrim
Abbouni nous dira, pour conclure : «c'est un programme qui est caractérisé par
10 opérations et qui va améliorer, très sensiblement, nos capacités
d'intervention à travers toute la wilaya de Médéa en mobilisant, justement,
toutes les eaux disponibles et, en même temps, nous donner les moyens pour
lutter, efficacement, contre les fuites et les branchements illicites dont
souffrent un grand nombre de communes, notamment et surtout celles, au nombre
de 3, de la daïra de Ksar El-Boukhari où la conduite principale, la reliant au
champ de captage de Birine, dans la wilaya de Djelfa , est constamment
agressée.»