L'état de la
chaussée laisse à désirer et rajoute aux aléas de la circulation son lot
d'inconduite, tant pour les usagers que pour le citoyen en quête de sécurité.
Ce dernier craint d'emprunter le trottoir, quand celui-ci n'est point squatté,
poursuivi par l'insécurité jusque dans son espace. Des chauffards en mal de
conscience n'hésitent pas à faire les fous au volant, très sensible d'un
quelconque bolide de la dernière génération ou grippé d'un tacot du siècle
dernier. «Aucune déférence au piéton aucunement considéré». La mécanique n'est
point épargnée et l'inattention vaut son pesant dramatique, car les accidents
son légion et la vie humaine en perpétuel danger dans une ville ayant du mal à
supporter «son burnous agro-pastoral » pour reprendre M. Ouhab. Saïda a non
seulement besoin d'un plan de circulation repensé à la mesure du parc
automobile, mais aussi à l'état du réseau, carrément impraticable par endroits.
Et pas seulement, l'extension de la ville est plus que vitale car la tendance
cyclopique voudrait la confiner dans ses limites de l'ère coloniale alors que
l'espace est disponible extra-muros.
A quand une réelle
prise de conscience et une vision futuriste, d'autant que la démographie plaide
en faveur d'une meilleure ouverture urbanistique qui s'étendrait dans toutes
les directions, hormis le nord fécond et thermal ? Les débats sont lancés à
Saïda et l'avenir nous éclairera sur les intentions des responsables, mais pas
qu'eux seulement.