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Malgré les
descentes fréquentes des policiers, les vendeurs à la sauvette ne craignent pas
que les marchandises qu'ils exposent sur les trottoirs et parfois à même la
chaussée soient saisies. Ils ne craignent pas non plus les dossiers judiciaires
établis à leur encontre.
D'après des renseignements, ce seraient certains commerçants règlementés, donc titulaires de registres dûment acquis, qui fournissent ces jeunes oisifs. La donne a changé puisque les marchandises de valeur sont mises à la disposition des clients à des prix défiant toute concurrence. La même robe ou la même paire de souliers sont beaucoup plus chers dans un magasin de la ville. Les policiers les traquent d'un lieu à un autre mais, insidieusement, on les voit réapparaître dès que les fourgons disparaissent. Les rues sont spécialisées dans la vente. Ainsi, la rue Rakaba regorge de chaussures pour femmes, de pulls, de gandouras. etc. Aux alentours du marché d'El Graba, cosmétiques et autres services à eau et briquets, piles et batteries, vaporisateurs pour aérer l'ambiance ou lutter contre les moustiques, sont proposés. Il y a même des œufs exposés au soleil que les ménagères n'hésitent pas à acheter au vu de leur prix. Si on avance un peu, on trouve étalés à même le sol des vêtements pour enfants et adultes et même des plantes en pots. Les agents de l'ordre ne savent plus où donner de la tête devant ce regain du commerce informel qui se trouve être encouragé par ceux qui se plaignaient de sa présence. Il serait bon de demander à l'un de ces jeunes d'où provient la marchandise qu'il offre à la vue des clients. |
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