Le mouvement Barakat,
accusé «ouvertement par la direction de campagne d'Abdelaziz Bouteflika» d'être
«l'un des artisans des incidents de Béjaïa», affirme qu'il «dégage toute
responsabilité quant à ces incidents, en rappelant son caractère résolument
pacifique et démocratique». Dans un communiqué, Barakat condamne «toute
violence d'où qu'elle vienne», affirme qu'il n'est «pas partisan du statuquo ni
du chaos» et «appelle tous les citoyens algériens à agir pacifiquement pour le
changement du système, aux ordres d'une caste finissante, et d'avoir de la
retenue car il s'agit de l'Algérie».
Pour le mouvement
Barakat, le «seul responsable» de la «dégénérescence du rassemblement
pacifique» de Béjaïa est «le pouvoir en place et ses relais». «Le pouvoir
pousse au pourrissement. Il est également à l'origine des affrontements avec la
population et de la gravissime tournure des événements, car lui servant d'alibi
pour faire endosser le pourrissement sur le dos des citoyens pacifiques. Cette
situation désolante, que nous réprouvons, est provoquée par ce même pouvoir aux
abois qui, malheureusement, ne peut retenir ses vieux démons de répression
contre toute voix contradictoire», ajoute le communiqué. Le mouvement rappelle
«sa position quant à la campagne électorale» qui «ne figure aucunement dans ses
préoccupations ni à travers son empêchement, car elle s'inscrit résolument en
perspective au-delà de ces joutes pour un changement effectif du système».