Pour de nombreux observateurs, l'ASMO, qui jouait par le passé les
premiers rôles durant la phase aller avant de fléchir durant la phase retour
(ce qui l'a contraint, comme l'ont souligné certains supporters, à signer un
bail avec la Ligue 2), semble en mesure cette saison à mettre fin à cette
facheuse situation. A cinq journées de la fin du parcours, les Asémistes sont
idéalement placés pour rejoindre l'élite comme en témoigne leur position de
dauphin du leader Belabésien. Derrière ce changement, il y a l'entraîneur Kamel
Mouassa qui a réussi à instaurer une ligne de conduite et une discipline de
gestion au sein du club. «Il faut d'abord restructurer le club afin de mettre
tous les moyens à la disposition des jeunes pour mieux s'aguerrir», nous dira
l'entraîneur asémiste. Et dire que certains ont projeté de mettre fin à sa
collaboration en évoquant même une éventuelle séparation en cas d'une nouvelle
contre-performance à Oum El-Bouaghi face à l'USC. Mais, seul le vice-président
du CSA et principal bailleur de fonds, Mohamed Saâdoune, dit «Moumouh», a
défendu son entraîneur en exigeant son maintien contre vents et marées.
«Mouassa restera à son poste jusqu'à la fin de saison quels que soient les
résultats», nous avait-il affirmés. Aujourd'hui, Mouassa a confirmé qu'il est
l'homme de la situation en incarnant le changement de philosophie du club et
ce, en dépit de ratages dans le recrutement.
Nullement découragé, le coach asémiste a misé sur les jeunes après avoir
réussi à combler le manque d'expérience par une discipline et une rigueur dans
le jeu. Pour rappel, l'ASMO compte quatre joueurs sélectionnés en E.N
Olympique. Il s'agit de Barka, Tabti, Belalem, Tahar Fethi. «Il faut
reconnaître que nos joueurs évoluent sous une grande pression ces derniers
temps. Mais, il faudra continuer à travailler et essayer de corriger nos
lacunes en prévision des futures échéances. La force mentale des joueurs sera
déterminante dans la course pour l'accession et c'est pour cette raison que
nous avons axé notre travail sur le volet psychologique afin de sensibiliser
les joueurs sur l'importance de notre objectif», tient à souligner Kamel
Mouassa. En somme, si demain l'ASMO venait à signer son retour parmi l'élite,
ce sera en grande partie grâce à Mouassa qui a imposé sa méthode de travail et
ses choix au moment où le club reste toujours géré par le CSA et ce en
l'absence des actionnaires, ce qui est tout de même énigmatique. Encore plus,
pourquoi l'ASMO n'arrive-t-il toujours pas à attirer les sponsors malgré son
parcours actuel en championnat ? A présent, Mouassa prépare activement la trêve
pour éviter une éventuelle cassure. «A mon avis, il faut gérer d'une façon
méthodologique ce genre de coupure pour être prêt à la reprise et ne pas gâcher
ce qui a été réalisé auparavant», conclura le coach asémiste qui compte
présenter son programme de travail en insistant sur l'organisation d'un stage.