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Le procureur de la
République, auprès du tribunal de Chef, a ordonné, jeudi dernier, la mise en
examen d'une infirmière, âgée de 58 ans, pour pratique d'avortement illégal et
clandestin sur une jeune femme célibataire de 27 ans qui était enceinte de 2
mois, à la suite d'une relation extraconjugale.
La présumée coupable a fait de son domicile un lieu où les jeunes filles se faisaient avorter contre la somme de 5 millions de centimes. Au domicile de cette dernière, sis à Haï Bensouna, en plein centre-ville de Chlef, les policiers ont découvert tout un matériel destiné à la pratique de l'avortement, en sus d'un lot de médicaments, notamment, des antalgiques. Il faut savoir qu'un avortement est une interruption prématurée d'une grossesse. Si l'interruption intervient spontanément, on parle d'une fausse couche. Si elle se fait, artificiellement, pour des raisons strictement médicales, on dit que c'est un avortement provoqué. Par contre pour des raisons non exclusivement médicales, on parle alors d'une interruption volontaire de grossesse (IVG). Elle est, généralement, pratiquée si la poursuite de la grossesse met la vie de la mère en danger ou si l'enfant risque d'être victime d'une maladie, particulièrement grave ou incurable. Lorsque l'avortement est fait de façon clandestine, en dehors de tout contrôle médical, on parle, alors, d'avortement provoqué clandestin. Cependant si des femmes mariées ou divorcées, des veuves et même des jeunes filles, parfois mineures, se retrouvent enceintes, elles n'hésitent pas, un seul instant, à se faire avorter n'importe où, au mépris de toutes les conditions sanitaires qu'exige la pratique médicale. Ces femmes ont, souvent, recours à l'avortement clandestin, une pratique dangereuse que font certaines personnes peu scrupuleuses, ou des charlatans malhonnêtes qui n'hésitent pas « charcuter » ces femmes et ces jeunes filles pour s'enrichir, au détriment de leur détresse. Toutefois, il faut souligner que l'avortement clandestin subsistera toujours tant que, dans notre société, il est malsain d'avoir des enfants, en dehors des liens du mariage et pour beaucoup l'honneur reste une question primordiale et « tous les moyens » sont bons pour le sauver. |
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