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Le ministre
américain des Affaires étrangères, John Kerry, effectuera les 2 et 3 avril
prochain une visite de travail en Algérie à la tête d'une importante
délégation, à l'invitation du ministre des Affaires étrangères, Ramtane
Lamamra, a indiqué hier le ministère des Affaires étrangères dans un
communiqué. Cette visite qui «s'inscrit dans le cadre de la concertation et des
échanges réguliers, permettra aux deux parties de passer en revue leurs
relations d'ensemble et favorisera l'exploration des voies et la mobilisation
des moyens susceptibles de porter la coopération bilatérale au niveau souhaité
par les deux pays», a ajouté le communiqué. Le département d'Etat US avait
indiqué plus tôt que la visite de travail en Algérie sera axée sur les moyens
de renforcer la coopération bilatérale en matière de lutte contre le
terrorisme.
John Kerry, qui était hier à Amman pour négocier du plan de paix palestino-israélien, devrait également discuter à Alger du «printemps arabe ». Après Alger, il devrait se rendre également à Rabat où il aurait le même agenda avec les responsables marocains. Pour autant, les discussions de Kerry à Alger et Rabat seront fatalement orientés sur le dossier sahraoui, pour appuyer les efforts de Christopher Ross, envoyé personnel du SG de l'ONU Ban Ki-moon pour trouver une issue rapide, démocratique et consensuelle au conflit au Sahara Occidental. John Kerry, qui a dû reporter une première fois sa visite de travail dans la région fin novembre dernier, sera particulièrement interpellé sur la position américaine vis-à-vis de ce dernier dossier de décolonisation en Afrique, d'autant que la question du respect des droits de l'homme dans les territoires occupés au Sahara Occidental est inscrite parmi les priorités de Washington dans le règlement de ce dossier. Sur un autre registre, l'annone de la visite à Alger et Rabat de Kerry intervient moins d'un mois du renouvellement pour six mois du mandat de la Mission des Nations unies pour un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental (Minurso). D'autant que les Etats-Unis sont en principe favorables à une extension des missions de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme au Sahara Occidental. Sur un autre chapitre, le second grand volet de la visite de Kerry à Alger sera bien sûr la coordination en matière de lutte contre le terrorisme, au moment où Washington a exprimé ses appréhensions sur la sécurité des bases de vie des groupes pétroliers américains opérant en Algérie. Le cas est devenu prioritaire après l'attaque de Tiguentourine, qui a changé la donne, et que l'Algérie veut remettre dans son vrai contexte, pour que le secteur pétrolier national ne soit pas l'otage des jeux boursiers sur les places de marchés pétroliers. A Alger, John Kerry devrait présider avec le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra le ?'dialogue stratégique'', lancé en 2012. Celui-ci couvre, selon le département d'Etat, un large spectre de dossiers, dont des questions bilatérales et régionales dont les développements politiques et la sécurité, les relations économiques et le développement de la société civile. Le même type de ?'dialogue stratégique'' sera également évoqué à Rabat avec les responsables marocains. Le chef de la diplomatie américaine devrait arriver à Alger en premier lieu, en provenance de Bruxelles où il est attendu pour participer à une réunion de l'OTAN consacrée à la crise en Ukraine pour donner ?'une réponse des pays occidentaux à l'annexion par la Russie de la Crimée''. Hier à Amman, il a par ailleurs tenté de rapprocher les points de vue de la direction palestinienne et discuté avec le roi de Jordanie pour soutenir le processus de paix palestino-israélien. |
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