|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Hier matin, de nombreux citoyens, habitant le centre de la ville de Aïn
Abid, se sont rassemblés devant le siège de la daïra pour revendiquer le
bénéfice de logements sociaux et la célérité dans l'étude des dossiers de
demandes de logements.
« Ils étaient nombreux, peut-être une centaine», nous ont affirmé, hier, des citoyens de la ville que nous avons contactés. Et comme ils étaient nombreux, le chef de la daïra, ne pouvant les recevoir dans son bureau, est allé à leur rencontre, en compagnie du président de l'APC, pour entendre leurs doléances et y répondre, éventuellement. Les deux responsables ont expliqué aux protestataires qu'ils allaient constituer une commission, dans laquelle seront intégrés les représentants des quartiers concernés, pour discuter et examiner les demandes. Ayant adhéré à la démarche qui leur a été proposée par le chef de la daïra et le maire, les manifestants se sont dispersés. Notons que c'est la seconde manifestation du genre qui s'est déroulée, dans cette ville, cette semaine. En effet, dimanche matin, vers 7h, une foule composée d'une centaine de personnes, affirment des témoins, la plupart issues des sites précaires, ont manifesté, en bloquant, la RN20, menant vers la wilaya de Guelma, précisément à la station-service, située à la sortie de Ain-Abid. Ils n'ont consenti à libérer la voie que vers 13h30, et ce après le retour d'une délégation qui avait été reçue par le chef de daira. «Ils venaient tous des quartiers restructurés, nous a expliqué, hier, ce dernier, en l'occurrence M. Kafi. Ils réclamaient des terrains pour construire leurs logements». Et d'expliquer que les autorités avaient pris la décision de stabiliser les intéressés sur le site et de les régulariser sur l'assiette qu'ils occupent déjà. Mais des problèmes du genre : un fils qui ne veut pas construire avec son père, ni avec son frère, un autre qui n'a pas d'affinités avec son voisin, etc. ont surgi en leur sein. Ils ont, aussi, refusé le principe de bâtir en hauteur. Et chacun cherche à avoir un lot, à lui tout seul. «C'est cette revendication qui a émergé des souhaits exprimés par les intéressés. Nous avons reçu leurs représentants, dans mon bureau, poursuit M. Kafi, et j'espère vivement les avoir convaincus, en leur expliquant les procédures légales à suivre, l'opportunité et l'objectivité des demandes, etc., et en leur faisant comprendre qu'à l'impossible nul n'est tenu». Aussi, en compagnie du maire, dira-t-il, «nous avons expliqué aux manifestants qu'il serait nécessaire que les services techniques de l'APC sortent sur le terrain pour examiner les cas individuels et détecter, éventuellement, des problèmes sociaux, entre les familles, que nous ignorons. Et s'il y a des solutions, on ne les privera pas d'en bénéficier. Ils ont, donc, consenti à lever le camp», a terminé le chef de la daïra. |
|