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Ali Benflis, candidat indépendant à l'élection présidentielle d'avril
2014, a affirmé hier à Mascara qu'il proposera aux Algériens «une constitution
consensuelle» dès son investiture s'il est élu. Affirmant lors d'un meeting
électoral que cette «constitution consensuelle» sera élaborée avec toutes les
forces politiques et la société civile, il a précisé que «si le peuple choisit
de m'élire, je m'engage à lui proposer un projet de constitution après un large
et profond dialogue». Dans une salle omnisports du chef-lieu de wilaya où plus
de 850 personnes, en majorité des jeunes, s'étaient rassemblées pour suivre ce
meeting, il a promis qu'au cours de ce dialogue, «les parties prenantes
pourraient discuter, proposer et même s'opposer». Le candidat indépendant a
précisé que «le projet consensuel agréé par le président et les partenaires
politiques fera l'objet d'une large campagne auprès du peuple qui aura le
dernier mot à travers un référendum». Ce projet de constitution consacrera de
larges prérogatives à «un réel parlement représentatif qui sera l'émanation du
peuple et ses convictions», a encore expliqué M. Benflis. «Nous voulons un
parlement qui sera habilité à limoger le gouvernement, à l'interpeller
lorsqu'il le faudra et à assumer la faillite du gouvernement», a précisé M.
Benflis.
Globalement, ce sera, a-t-il détaillé, «un parlement qui sanctionne et demande des comptes (au gouvernement), un pouvoir exécutif qui n'intervient pas dans le domaine législatif, un pouvoir judiciaire indépendant et un gouvernement d'unité nationale pour trois années». Ce «gouvernement sera ouvert à tous», a-t-il dit, «même à ceux qui se positionnent aujourd'hui contre nous, pour se mettre d'accord sur les fondamentaux notamment économiques (...)», a-t-il dit. Par ailleurs, le candidat indépendant estime que le gouvernement s'est transformé en «un comité de soutien» en faveur d'un candidat. Réfutant le mythe selon lequel «le peuple est mineur» lorsqu'il s'agit de la démocratie, Benflis a appelé les Algériens, à l'occasion de cette présidentielle qu'il a qualifiée de décisive, à «surveiller les urnes, car vous êtes dans votre droit», a-t-il dit, ajoutant qu'«il n'acceptera pas, ne tolérera pas la fraude et qu'il la combattra». Enfin, il a invité, aussi bien les candidats que ses partisans, à éviter, tout au long de cette campagne électorale, «l'atteinte à l'honneur des personnes». |
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