L'émergence de pôles d'excellence dans l'université algérienne, son
ouverture à l'international et le renforcement des effectifs de l'encadrement
pédagogique dès la prochaine rentrée universitaires constituent les trois
grandes priorités du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique.
En effet, près de 6.000 nouveaux enseignants universitaires seront
recrutés en prévision de la rentrée 2014-2015 «afin d'assurer un bon
encadrement de tous les étudiants», a affirmé hier samedi à Alger le ministre
de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki,
cité par l'APS. Les différents établissements universitaires «sont prêts à
accueillir tous les étudiants, y compris les nouveaux bacheliers», a précisé le
ministre lors d'un point de presse en marge des travaux de la conférence
nationale des universités qui s'est tenue hier à Alger. Le nombre d'enseignants
chargés d'encadrer les 2 millions d'étudiants à l'échelle nationale «oscille
entre 47.000 et 48.000 enseignants», a-t-il rappelé précisant que les étudiants
disposaient de quelque 550.000 lits. M. Med Mebarki a en outre souligné la
nécessité «d'améliorer la qualité de la formation dans les différentes
spécialités pour atteindre l'excellence». Evoquant l'ouverture de l'université
algérienne à l'international aux fins d'améliorer le niveau de la formation, le
ministre a cité «les accords conclus entre l'université algérienne et de
grandes universités étrangères, notamment françaises, portugaises et
canadiennes, visant à tirer profit de leur expérience et expertise en matière
de formation technologique et scientifique». Dans l'objectif «stratégique»
d'améliorer la qualité de l'enseignement pour favoriser l'émergence de pôles
d'excellence, le ministre a souligné la nécessité de «travailler à l'émergence
de pôles d'excellences au niveau de l'université algérienne. «Il est nécessaire
de réunir les conditions matérielles et humaines pour la prochaine rentrée
universitaire pour assurer une formation de qualité au profit des étudiants
dans toutes les filières», a insisté le ministre qui présidait la conférence
nationale des universités. Pour lui, l'amélioration de la qualité de
l'enseignement «ne repose pas seulement sur l'ouverture de nouvelles structures
universitaires». Il s'agit, a-t-il dit, «d'améliorer les conditions et la
qualité de formation dans les établissements actuels mettant en avant
l'impératif d'un «programme d'activité précis» en prévision de la prochaine
rentrée universitaire. Le ministre a rappelé que les propositions retenues des
conférences régionales portaient essentiellement sur «la maîtrise des offres de
formation par la rationalisation du nombre de licences et des nouveaux points
de formation». Il a souligné l'impératif d'améliorer la qualité de
l'enseignement en garantissant les conditions pour l'encadrement, les
équipements et les besoins liés à l'environnement socio-économique. Pour le
ministre, il est nécessaire de travailler à l'émergence de pôles d'excellence à
inscription nationale parmi les filières déjà assurées. M. Mebarki a aussi
préconisé que soient définis des mécanismes qui assurent l'implication
systématique du secteur socio-économique dans l'élaboration des contenus de
formation, l'accueil des étudiants en milieu professionnel et la participation
aux enseignements pratiques.