|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Alors que le calme
est de retour à Ghardaïa, le gouvernement a décidé de mettre à exécution ses
engagements en déployant sur le terrain plus de 10.000 policiers et gendarmes
et un hélicoptère pour conjurer tout risque de dérapage dans une région devenue
une véritable poudrière.
Le gouvernement semble déterminé à rétablir l'ordre à Ghardaïa, en déployant un impressionnant dispositif de sécurité, parallèlement à l'application de mesures économiques et sociales, destinées à apaiser la tension et aider au retour au calme, dans région traumatisée par la violence de ces derniers jours. Concernant les affrontements intercommunautaires de ces derniers jours qui ont fait 3 morts, des peines de prison ferme ont été prononcées à l'encontre des personnes impliquées. Le Tribunal correctionnel près la Cour de Ghardaïa a prononcé, mardi, des peines allant de 3 à 18 mois de prison ferme à l'encontre de 10 personnes impliquées dans les événements qu'a connus Ghardaïa, dernièrement pour « attroupement sur la voie publique». Cinq autres personnes, également impliquées dans ces événements, ont écopé de peines allant de 3 mois à 1 année de prison avec sursis, tandis que 3 jeunes ont été relaxés. Au total, 18 personnes avaient été interpellées par les services de Sécurité, suite aux échauffourées ayant eu lieu, de nouveau, entre groupes de jeunes de Ghardaïa, mercredi dernier. L'enquête suit son cours pour déterminer les responsables de cette recrudescence des heurts dans la région, a-t-on fait savoir de source judiciaire. Une enquête est, également, «en cours pour déterminer les circonstances des actes criminels ayant entraîné la mort de 3 victimes et d'un blessé grave, actuellement hospitalisé, à l'hôpital de Ghardaïa », a-t-on ajouté de même source. Les interpellations et arrestations, effectuées par les forces de sécurité suite à ces évènements, se sont déroulées «dans le respect des lois de la République concernant les droits de l'Homme», a souligné la même source. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaiz, avait annoncé, dimanche à Ghardaïa, qu'une « enquête est ouverte pour déterminer les responsabilités de chacun, dans les évènements de Ghardaïa» et a promis que des investigations « très poussées» seront menées pour déterminer les personnes, à l'origine de ces évènements. Il avait, également, réaffirmé la détermination de l'Etat à appliquer les lois de la République «dans toute leur rigueur», contre toutes personnes impliquées dans les actes criminels et de vandalisme perpétrés, à l'encontre des personnes et des biens. Une recrudescence d'actes de violence et d'échauffourées, entre groupes de jeunes, dans différents quartiers des communes de Ghardaïa et Bounoura notamment, a été observée depuis la semaine écoulée, accompagnées de scènes de pillage et d'actes de vandalisme suivie d'incendies de locaux commerciaux et d'habitations. Un calme «précaire» règne, actuellement, dans la région, à la faveur du déploiement d'un impressionnant dispositif de forces de l'ordre et d'anti-émeutes pour mettre un terme à ces affrontements récurrents entre groupes de jeunes. Toutefois, l'ensemble des commerces, des établissements scolaires, des édifices publics et des administrations sont restés fermés, dans les communes de Ghardaïa et Bounoura, théâtres de violences et dont les rues désertées sont devenues de véritables dépotoirs, en l'absence des services de collecte des déchets ménagers. |
|