Si la moto est
devenue une vraie tendance depuis quelque temps et l'un des modes de transport
les plus en vogue parmi la jeunesse algérienne, il n'en demeure pas moins que
beaucoup de jeunes semblent ignorer la réglementation qui régit la circulation
des deux-roues. Les conséquences de telle négligence sont visibles sur le
terrain où il ne se passe pas un jour sans qu'un accident ne soit signalé
mettant en cause un motocycliste.
En effet, selon un
officier de la Gendarmerie nationale, «en sus du port du casque qui demeure
obligatoire, il y a également le contrat d'assurance et le permis de conduire
pour un certain type de motos». Notre source indique que «le taux de mortalité
des motards est deux fois plus élevé que celui des automobilistes. Cela
provient principalement du fait que les motocyclistes n'ont pas de carrosserie
pour les protéger; les lésions qui en résultent se limitent rarement à des
traumatismes (fractures, contusions) mais comprennent également des brûlures en
cas de contact de la peau avec la route». Il faut noter qu'un nombre
impressionnant de motocyclistes en provenance du chef-lieu de wilaya
«envahissent» chaque week-end la côte chélifienne pour se distraire.
Quelquefois des paris sont mis en jeu pour le motard qui arrive le premier sur
un tronçon de la route bien déterminé. Ainsi pour endiguer ce phénomène qui a
tendance à prendre de l'ampleur, la Gendarmerie a décidé d'intensifier ses
contrôles sur les deux-roues. A titre d'exemple, notre source fait état de 65
motocyclistes verbalisés au cours du seul mois de février de cette année. Parmi
les infractions retenues contre les motocyclistes: le non-respect de la vitesse
réglementaire, du sens opposé à la circulation, le défaut du port de casque,
les dépassements et les manœuvres dangereuses, le jeu au milieu de la chaussée,
le non-respect du stop et de la priorité, le défaut de maîtrise et de
changement de direction sans signalisation, sans oublier, bien sûr, les
nuisances sonores causées par ces machines pétaradantes. Toutefois, notre
source indique que «nous insistons davantage sur l'aspect préventif que sur la
répression» et appelle en cette occasion les usagers des deux-roues «à se
conformer au code de la route en utilisant le casque dont l'utilisation ?n'est
pas optionnelle mais obligatoire'».