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Aïn El-Turck : Une ambiance particulière annonce le printemps sur le littoral ouest

par Rachid Boutlélis

Les bonnes conditions météorologiques caractérisées notamment par une subite hausse de la température, qui se sont manifestées en début de semaine, ont poussé nombre de personnes, entre copains et/ou entre famille, à concocter des bivouacs sur la côte de la daïra d'Aïn El-Turck. En effet, l'apparition du soleil après plusieurs jours de pluie, de vent et de grisaille était l'occasion pour une sortie d'oxygénation au bord de la mer, l'intervalle d'un après-midi pour beaucoup de familles. Du coup, c'est une ambiance particulière qui règne à la veille de l'entame de la saison printanière sur les espaces verts et les plages jalonnant cette côte où l'air iodé s'est mélangé avec les relents provenant des barbecues. La zone englobant le site des Andalouses, Bomo-Plage, les lieudits la Grande plage, L'Etoile et Pain de sucre et leurs alentours immédiats, de par la beauté de leur paysage, constituent le point de ralliement des familles venues de différentes régions de la capitale de l'Ouest. Certaines d'entre elles ont d'ores et déjà entamé leurs prospections pour une location de quelques jours dans cette daïra durant les toutes prochaines vacances scolaires. Un changement d'environnement à même de permettre aux enfants de récupérer, afin d'être disposés à entamer dans de bonnes conditions morales la dernière boucle de la fin des études, synonymes d'examens, prévues juste après ces vacances, constitue le principal argument mis en avant par les pères de famille abordés à ce sujet. Ces derniers justifient, en effet, presque à l'unanimité, l'importance d'un séjour sur le littoral ouest pour leur progéniture et ce, après plusieurs mois d'intenses études, ponctuées par des épreuves durement caractérisées par un programme scolaire très chargé. «Mes enfants ont grandement besoin de souffler car ils sont saturés. Un bref séjour au bord de la mer, même en cette période de l'année, ne pourra que leur faire du bien. Evidement, la contrainte de la navette pour me rendre chaque jour à mon lieu de travail a été prise en considération dans ce séjour et a été inscrite dans le volet sacrifice», a commenté avec humeur l'un de nos interlocuteurs. Toujours est-il que la côte de cette daïra n'est pas la seule destination préférée pour les familles oranaises. L'immense étendue boisée surplombant la mer, à cheval entre la zone frontalière délimitant la daïra d'Aïn El-Turck à celle de Boutlélis, représente également pour nombre d'amoureux de la nature une autre escale privilégiée. Tirant son originalité de l'extrême beauté naturelle de ses paysages, qui sont restés à leur état initial, la petite localité côtière de Madagh, située aux confins de la daïra d'Aïn El-Turck, attire depuis le retour du beau temps un grand nombre de familles venues d'Oran et de ses communes limitrophes relevant de la wilaya d'Aïn Témouchent. Des dizaines de véhicules empruntent, en effet, la route sinueuse serpentant au pied du mont Murdjadjo, pour accéder à ce lieu embaumé d'air iodé et magnifiquement boisé, qui surplombe une crique en forme de fer à cheval qu'est la principale plage de Madagh. Dans une ambiance conviviale, les familles s'installent à l'orée des petites forêts pour goûter, l'espace d'un après-midi ensoleillé, aux plaisirs que procurent des moments d'évasion loin de la pollution et du vacarme prévalant dans la grande ville. Elles sont nombreuses celles qui font profiter leur progéniture des bienfaits de cet air marin mélangé avec l'odeur des plantes et des arbres. Les relents provenant des grillades concoctés par ces campeurs occasionnels taquinent aussi l'odorat des automobilistes de passage. Un particulier a même eu la géniale idée de créer une distraction, prisée par les enfants, qui se traduit à travers une petite balade à cheval. «C'est un véritable lieu de détente qui s'illustre par rapport aux rares autres essaimés sur le territoire de la région d'Oran, à travers ses magnifiques paysages. Les enfants, surtout, s'en donnent à cœur joie», a commenté un père de famille domicilié à Oran. Des déclarations similaires ont été formulées par d'autres interlocuteurs, venus en famille pour bivouaquer au niveau de cette localité.

Certains ont tenu à souligner les immenses potentialités en matière de tourisme dont jouit le littoral ouest, à l'image de la localité de Madagh, qui demeurent inexploitées. «La réalisation de parcs à travers une exploitation raisonnée de zones boisées naturelles devrait être inscrite parmi les priorités pour relancer le tourisme dans cette partie de la wilaya d'Oran», a fait remarquer en substance notre interlocuteur. Le printemps est d'ores déjà annoncé à travers cette ambiance particulière prévalant, ces derniers jours, sur le littoral ouest.