Comment solutionner le problème de l'insalubrité à Oran, deuxième
métropole du pays et dont le qualificatif d'El Bahia a dépassé nos frontières ?
Même les étrangers de passage dans la deuxièe ville du pays, notamment les
Français qui y résidaient, n'ont pas manqué à chaque visite de mettre l'accent
sur ce point noir qui donne une mauvaise image de cette ville, jadis parmi les
plus belles de la Méditerranée et dont le charme pourrait attirer davantage de
nostalgiques et touristes pour peu que ce problème récurrent qui reste comme
une véritable plaie soit résolu au plus vite. A qui faire porter le chapeau ?
Il est clair que les autorités locales ne cessent de fournir des efforts en
renforçant le parc auto avec l'apport de camions bennes tasseuses, outre la
multiplication des navettes et le renfort par le recrutement de jeunes à qui
incombent les tâches de ramassage et de nettoyage. Mais, pourrait-on dire, le
problème de l'hygiène n'est résolu qu'en partie, puisque seules les grandes
artères de la ville font l'objet de toutes les attentions, alors que les
ruelles sont carrément ignorées des services de nettoiement et, au fil des
jours, sont devenues de véritables décharges sauvages à ciel ouvert, au grand
dam des riverains. Les exemples les plus édifiants restent le boulevard de
l'Industrie et la rue Hamhami Ali (ex-rue de Sely) parallèle au boulevard Maâta
Mohamed. Au boulevard de l'Industrie, c'est le retour à la case départ.
Les appels pressants des riverains de la rue Ettabari au maire d'Oran et
aux responsables du secteur urbain Sidi El-Bachir pour intervenir et prendre
les mesures contre les propriétaires d'un terrain au niveau de l'impasse Riga,
ont trouvé, certes, un écho favorable avant que la situation ne se dégrade à
nouveau. Ce terrain en question est une assiette récupérée après l'effondrement
de deux immeubles en ruine, il y a plus de deux décennies, a été côturé mais la
pose dernièremet d'un conteneur profite aux délinquants qui se livrent à leurs
beuveries et aux personnes indélicates toutes heureuses de se débarasser de
leurs ordures. Les odeurs nauséabondes et la prolifération des rongeurs, des
chats et des chiens errants indisposent les habitants du quartier qui prennent
leur mal en patience. Au niveau de la rue Hamhami Ali, les habitants des
immeubles dont les fenêtres donnent sur ladite rue ne cessent de crier leur
ras-le-bol en tirant la sonnette d'alarme quant au danger qui les guette en
raison d'une décharge à proximité d'un poste électrique de la Sonelgaz où les
agents de nettoiement inconscients du danger et comme solution de facilité
mettent le feu aux ordures ménagères sans se soucier des conséquences. En
somme, la responsabilité incombe en premier lieu à l'APC en raison d'un manque
flagrant de contrôle, même si le manque de civisme est devenu une seconde
nature chez certaines personnes.