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Les Etats-Unis
vont accroître les capacités d'une force d'intervention militaire rapide,
installée dans la base de Moron, en Andalousie (Espagne) après l'attaque du 11
septembre 2012, contre le Consulat américain de Benghazi où l'ambassadeur Chris
Stevens et trois autres Américains ont été tués.
L'effectif de la force d'intervention qui était de 500 marines passera à 850, tandis que le nombre d'aéronefs va aussi augmenter. Le colonel Steven Warren, porte-parole du Pentagone, a indiqué, hier, que «l'Espagne avait autorisé la force d'intervention à rester pendant une année supplémentaire (à Moron) et accepté que le nombre de Marines passe de 500 à 850", a expliqué le colonel Warren. Le déploiement de cette force avait commencé, en avril 2013. Un correspondant marocain du journal ?Al Quds Al Arabi' avait présenté la mise en place de cette force comme des dispositions prises en prévision d'une situation de crise en Algérie. Une lecture forcée qui avait été, fortement, relayée par la presse marocaine. Et qui pourrait, paradoxalement, aujourd'hui, être utilisée par les «stabilisateurs», en campagne pour le 4ème mandat présidentiel, en panne d'arguments. En réalité, cette force américaine ne cible pas l'Algérie, en particulier. Des sources militaires US ont déclaré, à CNN, que cette force, qui approche, désormais, du millier, était prête à intervenir «partout» en Afrique du Nord, pour secourir des citoyens américains et notamment le personnel diplomatique, en difficulté. Le militaire, en question, relevait que la base aérienne de Moron offrait un «accès rapide, en particulier en Afrique du Nord, où les problèmes de sécurité ont augmenté» depuis l'attaque, début septembre 2012, contre le Consulat américain de Benghazi. SANS «L'AVAL D'UN GOUVERNEMENT LOCAL» La mission de cette force d'intervention rapide, a expliqué le responsable au Pentagone, est de protéger les ambassades et les représentations consulaires américaines, de protéger les citoyens américains, d'assurer le sauvetage des pilotes américains dont l'avion aurait été abattu et de soutenir d'autres éléments de l'armée, en cas de nécessité, pour procéder à l'évacuation des citoyens américains. Le colonel Steven n'a pas donné de détails sur les nouveaux aéronefs qui seront déployés avec l'accroissement des effectifs de la force d'intervention. On sait que la moitié de la force déployée, en avril, était constituée de marines équipés pour des combats au sol ainsi que des spécialistes du renseignement. L'autre moitié était chargée de la gestion et de l'entretien de six avions V-22 Osprey et du C-130 pour le ravitaillement en fuel des avions. L'article publié par CNN, en avril 2013, précisait que le V22 était un avion équipé pour aller dans des zones de combat. La source du Pentagone précisait aussi que cette force pourrait être déployée «sans l'aval d'un gouvernement local, si l'ordre lui en est donné». La force d'intervention de Moron a déjà été activée, notamment, lors de l'évacuation d'une bonne partie du personnel de l'ambassade américaine au Soudan du Sud, lors des récents troubles qui s'y sont produits. Il est probable qu'elle ait été, aussi, utilisée dans des opérations secrètes, notamment, avec l'enlèvement spectaculaire, au plein centre de Tripoli, d'Abou Anas al-Libi, en octobre 2013. Le même jour une opération avait été lancée contre des ?Shebab' en Somalie et s'est soldée par un échec. |
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