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L'Institut
national supérieur de Formation paramédicale a abrité, samedi dernier, la 1ère
Journée scientifique nationale de transfusion sanguine de Tébessa, organisée
par le Centre de wilaya de transfusion sanguine. Autour des thèmes, «Les bonnes
pratiques transfusionnelles», «La collecte de sang», «Qualification biologique
des dons de sangs» ou encore «accidents transfusionnels». Des spécialistes du
domaine se sont réunis lors de cette rencontre médico-scientifique, pour
débattre de ces sujets, en rapport direct, avec la santé publique.
Ainsi, le Pr H. Ouelâa du service d'Hémobiologie et CTS Annaba et après avoir brossé un tableau récapitulatif, de l'état de l'organisation et gestion de la transfusion de sang, aussi bien dans le monde qu'en Algérie, objet de sa communication, qui s'articule sur trois principes essentiels : l'éthique, le volet biologique, à savoir les techniques et les normes de la transfusion sanguine. Elle dira que la situation est changeante d'un pays à l'autre, des disparités entre les Etats développés et les pays en développement, par les chiffres 60% en millions d'unités de sang collectées, chaque année, proviennent des sociétés dites riches, parce que dans ces contrées le don de sang est inscrit dans la durée, une culture propre à ces pays où cet acte entre, fortement, dans les comportements des gens, alors que le don de sang, dans les autres pays, se fait encore, par les règles de la compensation ou par voie de rapports familiaux. En Algérie, la politique nationale du sang demeure insuffisamment appliquée, au vu des moyens matériels, financiers et humains mis en œuvre pour la concrétisation des objectifs à atteindre, aussi les pouvoirs publics devront s'impliquer davantage. Dans son exposé, le Pr H. Ouelâa a parlé, également, enjeux de la politique nationale du sang, ainsi que ses avantages et ses contraintes, selon le nouveau schéma initié en 2009. En d'autres termes, d'après l'oratrice, c'est optimiser le processus organisationnel de transfusion dans ses différentes étapes, c'est aussi mettre en place une stratégie de sécurité, par l'uniformisation des normes, la promotion d'une politique de l'usage rationnel du sang collecté, des inconvenants, la fragilité de la chaîne transfusionnelle. Par les chiffres, l'Agence nationale du sang a vu le jour en 1995, et est répartie sur 12 ARS dont dépendent 191 structures. En 2012, quelque 450.000 poches de sang ont été collectées, soit une moyenne de 10 donneurs pour 1.000 habitants, dans certaines régions du pays, ce nombre peut aller jusqu'à 30 pour 1.000 habitants. Dans la wilaya de Tébessa, selon M. Rouabhia K, directeur de EHP «Alia Salah» lieu où se situe le Centre de wilaya de transfusion sanguine, la collecte de sang a atteint, en 2013, près de 4.122 poches ; un résultat dans les normes. 40% à 50% de cette collecte est orientée vers les services d'hémodialyse et de la maternité de l'EPH spécialisé de Khaldi Azzouz. La tenue de cette journée d'étude et d'information, a permis pour beaucoup de professionnels du secteur de la Santé, de faire le point sur un sujet qui ne laisse personne indifférent, quand on saisit son importance, sa gravité et son urgence pour l'ensemble de la société. |
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