La polémique
perdure au sein de l'Assemblée populaire communale de Aïn-Abid entre le groupe
d'opposition qui est entré en dissidence contre le maire et son groupe de
partisans.
Réagissant aux
propos des dissidents, les partisans du P/APC se sont manifestés hier. Par la
voix du vice-président chargé de l'hygiène, de l'environnement et de la santé,
M. Medjmedj Fawzi, ils se sont élevés contre la dernière sortie des
contestataires qui ont adressé, jeudi 6 mars 2014, une pétition au wali et au
chef de daïra pour contester la validité de la délibération prise le même jour
au cours de la session extraordinaire de l'APC, réunion qui, selon eux, a été
expédiée en cinq minutes par le président de l'APC. Cet adjoint au maire a
contacté notre journal hier matin pour à la fois dénoncer « les agissements du
groupe d'opposants qui s'est érigé en majorité de blocage de l'activité de
l'APC et pour apporter des clarifications sur l'apparition de ce conflit qui
perdure depuis six mois », dit-il, et dont les prémisses d'un règlement ne
semblent pas se profiler à l'horizon. Pour le moment du moins. Et cet élu de
commencer son explication en rappelant les résultats des élections de décembre
2012 qui ont permis à sa formation politique, le Parti de la Liberté et de la
Justice (PLJ) de remporter 7 sièges, à égalité avec le RND qui a réalisé le
même score. « Nous avions alors constitué une coalition majoritaire de 11
membres sur les 19 que comprend l'APC, a-t-il indiqué, et ce après que les 2
élus du FLN, un de l'Alliance verte et un du MPA, nous ont rejoints». Et la
distribution des postes de l'exécutif et dans les commissions s'est faite entre
les membres de la coalition. « Nous avons tenu compte de l'avis largement
partagé ce temps là par les élus », dira-t-il. « Et c'est ainsi qu'ils (ndlr,
les dissidents) ont commencé à fomenter des troubles et chercher à rallier à
leur cause d'autres mécontents pour lancer une véritable cabale contre l'APC »,
a poursuivi notre interlocuteur. Les contestataires furent bientôt rejoints par
des élus d'autres partis pour des considérations parfaitement subjectives. «
Nous avons tenté de négocier en leur proposant des alternatives, mais sans
résultat. La saga des blocages a commencé, dit-il. Une fois ils n'assistent pas
aux délibérations, une autre fois ils y assistent uniquement pour bloquer les
projets ». A propos du dernier incident entre les deux antagonistes qui s'est
produit lors de la session extraordinaire de l'APC tenue le jeudi 7 mars
dernier, le vice-président de l'APC affirme que l'article 23 du code communal
stipule que les délibérations peuvent être adoptées avec le nombre de membres
de l'APC qui y ont assisté. « Nous savions que ces élus se présentent toujours
aux sessions avec beaucoup de retard. Aussi, le P/APC a commencé l'appel à 9h30
comme indiqué dans les convocations, en annonçant l'ordre du jour. Le chef de
file de l'opposition, M. Redouane est arrivé très en retard. C'est ainsi qu'au
moment où il a pénétré dans la salle, il a entendu le président prononcer la
levée de la séance, assurant que tout est noté dans le détail par un PV de
l'huissier de justice. «Les absents ont toujours tort», a conclu M. Medjmedj.