La Coordination
nationale de la garde communale affûte ses armes, sauf que cette fois ci, ce
n'est pas pour réclamer un statut à la hauteur de ses sacrifices, mais pour afficher
son rejet d'un 4e mandat pour le président sortant. En effet, les gardes
communaux sont venus hier par dizaines, pour se rassembler devant l'esplanade
qui fait face au siège de la wilaya de Bouira, pour afficher leur refus à un 4e
mandat du Président Bouteflika. Sur les lieux, M. Aliouat Lahlou, coordinateur
national des gardes communaux, a annoncé que des sit-in et des marches ont été
organisés, hier, simultanément dans deux autres wilayas, à savoir Tizi Ouzou et
Béjaïa. Ces actions sont menées pour faire connaître que «les gardes communaux
sont désormais mobilisés à dire non à ce 4e mandat», a affirmé Aliouat Lahlou,
en ajoutant qu'une autre marche importante aura lieu le 12 mars prochain.
Entre-temps, des rassemblements au niveau des chefs-lieux des wilayas de
Bouira, Béjaïa et Tizi Ouzou seront tenus. Lahlou a précisé que «ce sont les
gardes communaux, les services de sécurité et les forces démocratiques qui ont
sauvé le pays du terrorisme, voire de l'effondrement». L'orateur a profité de
cette tribune pour annoncer que les gardes communaux organiseront une marche le
12 mars prochain qui s'ébranlera à partir de la ville de Bouira. Et pour les
autres gardes communaux appartenant aux autres wilayas, c'est à partir de leur
ville qu'ils effectueront la marche. Concernant les nouvelles mesures prises
accordant une retraite proportionnelle et spécifique sans condition d'âge au
bénéfice de 60.000 gardes communaux, de faire bénéficier 1.300 d'une prime de
handicap et d'augmenter la prime journalière alimentaire, M. Lahlou a fait
savoir que ces mesures sont anciennes et l'urgence est de refaire l'étude de
tous les dossiers des gardes communaux et d'exiger la création d'un
haut-commissariat aux victimes du terrorisme et la réintégration de tous les
gardes communaux licenciés. En somme, un statut qui mettra en valeur leurs
sacrifices, d'après les déclarations de M. Lahlou Aliouat.