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Manifestations dispersées : Hamel défend sa police

par M. Aziza

Le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel a, hier, défendu bec et ongles la neutralité du corps de la police dans la gestion des récents rassemblements des opposants au quatrième mandat de Bouteflika qui ont eu lieu à Alger, Bouira, Tizi-Ouzou, Bejaia et Constantine.

Abdelghani Hamel a affirmé hier lors d'une conférence de presse donnée au siège de la DGSN que la police a agi suite à des réquisitions formulées conformément à la loi par l'administration, c'est-à-dire par les walis. Pour le cas de la capitale, c'est le wali d'Alger qui a fait appel aux forces de l'ordre, car et selon la législation, le wali est responsable du maintien de l'ordre, de la sécurité, de la salubrité et de la tranquillité publique, soutient le DGSN.

Pour lever toute équivoque sur l'intervention de la police pour empêcher ou disperser des attroupements, des rassemblements ou des marches sur la voie publique, le chef de police a tenu à expliquer que les services de la sûreté agissent suite à des réquisitions administratives émanant soit du maire ou du wali, ou même du ministre de l'Intérieur si l'événement est signalé dans deux ou trois wilayas.

Il a également précisé que les autorités locales, le wali ou le P/APC doivent se rendre sur place pour lancer des appels de sommation priant les manifestants de se disperser, chose qui n'a pas été faite jusque-là, selon le patron de la DGSN.

Enfin, le général-major n'a pas voulu porter de jugement sur le travail de l'administration, mais a voulu juste dire que la police a fait son travail en appliquant les lois de la République pour garantir l'ordre public, la sécurité des individus et des biens.

Et de préciser que la police exerce son travail dans un cadre légal avec respect des droits de l'homme. Pour Abdelghani Hamel, les policiers n'ont pas fait usage de la force. Ils ont procédé à l'interpellation non pas à l'arrestation des manifestants qui ont été par la suite relâchés. Il reconnaît que le fait d'embarquer une personne dans un fourgon de police «est une image désolante» mais, les éléments de la police sont sommés de dégager la voie publique.

Il insiste que toutes les interventions sont filmées et gérées depuis son bureau. «Je reçois des images en direct pour surveiller mes éléments et suivre de près la gestion des foules», «on n'a pas fait usage de force, aucun blessé n'a été enregistré ni parmi les manifestants ni dans nos rangs».

Il a également précisé que la police est neutre. «On ne cherche pas après l'objet de la manifestation, on focalise notre intervention sur le maintien de l'ordre seulement», dira Hamel.

Il soulignera que la police agit selon la forme du rassemblement ou de l'attroupement. Pour lui, «l'essentiel est d'éviter les dérapages tout en assurant une gestion démocratique de la foule».

Enfin, dans un souci de transparence, les services de maintien de l'ordre ont précisé que 264 manifestants dont 30 journalistes ont été interpellés puis relâchés lors de 3 rassemblements à Alger.

Interrogé sur la disparition des formulaires de Rachid Nekkaz, le patron de la police a affirmé qu'une enquête est en cours et ses résultats seront connus dés son aboutissement.