Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Bouteflika pour un fonds destiné aux femmes divorcées

par R.N.

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a instruit hier le gouvernement d'engager une réflexion en vue de la création d'un fonds destiné aux femmes divorcées ayant la garde des enfants mineurs. «Le code de la famille, amendé en 2005, a permis d'introduire davantage d'égalité entre les conjoints, une meilleure protection des enfants mineurs et plus de cohésion familiale. Néanmoins, il reste perfectible sur certains aspects matériels, comme les difficultés rencontrées par certaines mères divorcées ayant obtenu la garde des enfants mineurs, pour le recouvrement de la pension alimentaire destinée à assurer l'entretien de ces enfants», a indiqué le chef de l'Etat dans un message adressé aux femmes algériennes à l'occasion de la Journée internationale de la femme, lu en son nom par Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République. «Le refus ou l'impossibilité pour le père d'en assurer le versement porte atteinte à la dignité de la femme et aux droits fondamentaux des enfants et appelle des solutions dignes d'un Etat solidaire. J'instruis, à cet égard, le gouvernement d'engager une réflexion sur la possibilité d'instituer un fonds destiné aux femmes divorcées ayant la garde des enfants mineurs, confrontées à ces problèmes», a précisé le président de la République. L'installation par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme d'une commission de suivi de la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre la violence à l'encontre des femmes, adoptée par le gouvernement en 2007, «participe de cette responsabilité partagée de l'Etat avec la famille et la société civile», a-t-il expliqué. A cet égard, le président Bouteflika a instruit le ministre de la Justice d'engager la mise en œuvre des recommandations de cette commission, «soit par un renforcement des dispositions pénales, soit par une loi» à même de permettre «le parachèvement du dispositif de protection des femmes, entamé en 2004, par le durcissement des dispositions du code pénal sur le harcèlement sur les lieux de travail».