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Le
FFS a finalement opté pour la non participation à l'élection présidentielle à
la considération que « ce scrutin n'est décisif que pour le système », sans
pour autant se rallier à l'option de son boycott qu'il estime certes «
respectable » mais ne constituant pas à elle seule une alternative. Son premier
secrétaire Ahmed Betatache qui a rendu publique la résolution adoptée sur ce
sujet par le conseil national du parti a affirmé que la position du FFS ainsi
arrêtée s'inscrit dans la cohérence des résolutions votées par son cinquième
congrès et de son mot d'ordre de « reconstruction d'un consensus national pour
aller vers une transition démocratique et pacifique ».
En optant pour la non participation, le plus vieux parti d'opposition réduit à néant le soupçon dont il a fait l'objet d'avoir passé un deal avec le pouvoir portant sur le rendez-vous électoral du 17 avril. Ce qui ne lui épargnera pas critiques et brocards de la part des « boycotteurs » déçus de ne pas le compter parmi leurs rangs. La position adoptée par le FFS était néanmoins attendue. Ses porte-parole l'ont laissé entrevoir depuis un certain temps en faisant valoir que les conditions posées par le parti pour son éventuelle participation à l'élection présidentielle n'on pas été prises en compte par le pouvoir pour qui cette échéance n'est qu'une « formalité pour imposer ses options ». Faisant allusion à ceux qui ont prêté au FFS d'avoir conclu un deal avec le pouvoir, Betatache a asséné que le parti « ne compte toujours pas sauver le système au nom du patriotisme, mais il n'oublie toujours pas le patriotisme au nom de la démocratie ». Façon de faire comprendre que le FFS ne se laissera pas entraîner dans l'aventure que représente l'opposition au quatrième mandat telle que cherchent à la provoquer des acteurs politiques ayant opté pour la confrontation radicale et violente avec le clan du pouvoir tenant de cette option. Le FFS persiste et signe donc que ce n'est pas en entrant dans le jeu des clans du pouvoir que l'on trouvera les chemins du consensus pour une issue à la crise. Il maintient en conséquence sa proposition d'une refondation d'un consensus national à la réalisation duquel prendraient part toutes les forces vives de la société. Le parti d'Aït Ahmed avertit que l'après 17 avril tel que préparé par le pouvoir ou envisagé par certains de ses cercles « ne sera pas un moment de cohésion », car malheureusement « le fossé entre les institutions et les citoyens ne fera que se creuser davantage et l'Etat se délite chaque jour un peu plus ». Pour le FFS, la question que le 17 avril ne règlera pas c'est celle du comment « sauver le pays, consolider l'Etat, enraciner les libertés et défendre les pluralismes sans sauver le système, tout en gardant à l'esprit les nécessités économiques et géostratégiques qui nous contraignent à éviter l'effondrement de l'Etat et le vide politique ». Pour ce qui le concerne, le FFS est résolu à œuvrer dans ce sens sans exclusive en continuant à militer pour la « reconstruction d'un consensus national autour d'un programme et d'un calendrier de transition » sans se laisser entraîner sur la voie des radicalisations violentes telle que le voudraient des milieux du pouvoir et du monde politico-partisan dont le seul projet est de faire échec au quatrième mandat. |
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