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Les travailleurs de l'entreprise de transport de Constantine (ETC), ainsi
que ceux du téléphérique, ont repris le travail, hier matin, après une journée
et demie de grève. C'est effectivement à partir de 11h (hier) que les usagers,
pour leur grand bonheur, ont commencé à constater que les bus bleus de l'ETC
avaient repris un trafic régulier sur les lignes urbaines et périphériques. Les
bus de l'ETC furent bientôt suivis, à 13h, par les cabines du téléphérique qui
ont repris leur trafic de la station Tatache Belkacem à celle de la cité Emir
Abdelkader. Et pour cause, les grévistes ont repris le travail après l'accord
tacite qu'ils ont conclu avec leur direction générale, une sorte de compromis,
selon lequel ils ont consenti à laisser le soin à leur section syndicale
régulièrement élue de négocier leurs revendications salariales avec
l'employeur.
«Quoique la question salariale a déjà fait l'objet de négociations avec le syndicat dans le cadre de l'application de la convention collective, j'ai accepté le principe de négocier encore avec les élus syndicaux pour débloquer la situation et mettre fin à cette grève qui était, par ailleurs, illégale parce que découlant de la seule initiative des travailleurs et menée en dehors des textes réglementaires régissant les conflits sociaux et de toute structure officielle de représentation syndicale», a expliqué, hier, le directeur de l'ETC, M. A. Kharchi, en confirmant la fin de la grève. «Toutefois, a ajouté le DG de l'ETC, la question d'augmentation des salaires sera examinée en tenant compte des moyens financiers de l'entreprise, parce que, à mon niveau, je dispose d'une marge de manœuvre assez étroite et, dans tous les cas, je ne peux me permettre de provoquer un déséquilibre financier préjudiciable à notre trésorerie». Et comme entendu, les négociations ont commencé aussitôt en fin de matinée, a affirmé le responsable de l'ETC. A propos de la journée et demie de grève, ce dernier a déclaré que la question n'est pas négociable et la décision d'une éventuelle amputation sur salaire des journées non travaillées est du seul ressort de la direction générale. Interrogé aussi sur les dysfonctionnements signalés par les grévistes à propos de la maintenance des bus, du personnel affecté à cette tâche ainsi que de la vétusté du parc, M. Kharchi a rejeté en bloc ces insinuations «dénuées de tout fondement», a-t-il affirmé. «Nos bus sont en bon état de marche et nous disposons d'un personnel suffisant au niveau du service de la maintenance qui, d'ailleurs, s'acquitte honnêtement de sa mission», soulignera-t-il à ce propos. Allant aux informations sur le rétablissement du trafic sur les deux fronts de transport urbain, par bus et par téléphérique, nos correspondants nous ont signalé à 14h que ces deux prestations sont assurées normalement, et comme à l'accoutumée, par les moyens de transport gérés par l'ETC. |
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