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Le problème des
cohues enregistrées dans les bureaux de poste et leur lot de disputes et
d'attentes plus ou moins longues a rebondi, cette semaine, avec la montée au
créneau de groupes de retraités qui ont dénoncé cette situation qui perdure
sans que l'administration concernée arrive à y mettre fin, par quelque moyen
que ce soit, pensent les plaignants. Et ces derniers ont expliqué que les
grandes queues, formées chaque jour au matin à partir de 6h30 pratiquement,
devant les bureaux de poste de Constantine, par de nombreux usagers qui
viennent de tous les quartiers et des zones limitrophes des wilayas
environnantes (Mila, Skikda, etc.) font, en effet, partie du paysage à chaque
fin d'échéance de grands virements postaux. Et avec cela, les usagers locaux
n'arrivent pas à trouver leur compte et protestent. C'est le cas de ce groupe
de retraités de Bab El-Kantara qui nous a contacté, hier, pour protester et
demander une solution à leur problème. Ils affirment qu'ils n'arrivent plus à
trouver place pour toucher leurs pensions à échéance réglementaire. «C'est à
partir du 4e ou du 5e jour du début du paiement qu'il nous arrive d'accéder aux
guichets. Avant, nous nous heurtons à des queues interminables qui ne nous
facilitent pas l'accès malgré notre âge avancé et notre santé qui ne nous
permettent pas de faire la queue». Et ils n'ont pas manqué de signaler les
bagarres inévitables qui se produisent dans les queues et en demandant
l'intervention de l'administration d'Algérie Poste pour dégager des solutions à
leurs problèmes. C'est pourquoi, nous avons interrogé hier le directeur de
wilaya d'AP de Constantine, M. Fodil Doukhane, qui nous a déclaré que son
administration déploie de grands efforts pour améliorer l'accueil des usagers.
«Malheureusement, a-t-il tenu à déplorer, à l'échéance des grands virements,
certains travailleurs des guichets se trouvent, comme par hasard, en congé de
maladie et se manifestent par des absences qui durent de trois jours à une semaine».
Et de rappeler que pour faire face à cette contrainte imprévisible, les
responsables des guichets «font souvent appel au personnel travaillant derrière
les guichets», les comptables et les caissiers, pour suppléer à l'absence de
leurs collègues. «C'est vrai, a poursuivi M. Doukhane, que pour une dizaine de
guichets, nous tenons un en réserve pour suppléer au vide laissé par les
absents. Mais lorsque l'usager constate que cinq guichets fonctionnent
normalement et il y en a un qui ne fonctionne pas, il commence à râler et à
réclamer. Et c'est son droit. Franchement, nous n'arrivons pas à trouver une
solution à ce phénomène de l'absentéisme parce que nous ne pouvons pas dire que
ces malades ne le sont pas réellement, nous ne sommes pas des médecins». Et
d'ajouter : «Pas plus tard qu'hier, nous avons fait une réunion de
sensibilisation aux travailleurs. Aussi, des cycles de formation pour le
recyclage et la prise en charge de la clientèle dans les meilleures conditions
se déroulent pratiquement chaque trois mois à l'école régionale d'AP de Sétif.
Mais le phénomène provoqué par les uns et les autres perdure et il faut lui
trouver une solution», a considéré le directeur d'Algérie Poste.