Une délégation de présidents de club, conduite par leur porte-parole,
Abdelkrim Medouar, se réunira ce lundi avec le président de la FAF Mohamed
Raouraoua, a déclaré Medouar. Cette délégation fera part des «revendications»
des clubs à la FAF. Medouar s'est plaint de la «mainmise» exercée par la FAF
sur la LFP. «Tout est entre les mains de Raouraoua», s'est plaint Medouar qui a
été délégué (avec Redjradj de la JSMB) par les présidents de club de parler en
leurs noms. Il a expliqué que c'est l'une des raisons ayant amené les
présidents de clubs à demander une assemblée générale extraordinaire de la LFP
afin de revoir ses statuts. Medouar a reconnu que «les résultats du football
national plaident en faveur de Raouraoua, mais ce dernier reste critiquable et
a ses défauts». Il a déploré que ce soit «Raouraoua qui gère la compétition, la
discipline et les droits de retransmission TV». En ce sens, Medouar a appelé à
«éviter un faux débat sur la LFP» et exigé notamment «d'élire de nouveaux
membres à la place de ceux qui avaient démissionné du bureau de la Ligue».
L'autre aspect qui tient à cœur aux présidents de club, consiste en la Commission
fédérale d'arbitrage (CFA). Dans un premier temps, ils demandent à ce que la
CFA soit sous tutelle de la LFP, ce qui est en contradiction avec les
règlements de la FAF et de la FIFA. Qu'à cela ne tienne, les présidents de
clubs sont unanimes à demander «le départ du président de la CFA, Belaïd
Lacarne à cause d'une gestion calamiteuse de l'arbitrage». Pis encore, ils ont
estimé que le président de la CFA fait dans le «favoritisme». Selon Medouar, le
stage d'Oran avait vu 31 arbitres reçus sur les 31 ayant concouru, alors que le
stage de Blida n'a vu que 13 arbitres reçus sur 31. En outre, Medouar qui parle
au nom des présidents de club, a accablé l'arbitrage où la corruption est
«avérée», pour reprendre ses propos. «Il y a des arbitres corrompus par des
présidents corrupteurs», a avoué Medouar. Pour le porte-parole des clubs,
Lacarne a fait dans la provocation en incitant les présidents de club à se
«rebeller contre le président de la FAF». «Lacarne avait défié les clubs d'oser
lui faire des reproches et de critiquer l'arbitrage devant Raouraoua», s'est
plaint Medouar, expliquant que «cela n'était pas à l'ordre du jour de l'AG de
la FAF». Afin de calmer les esprits, le président de la FAF a annoncé que «des
décisions seront prises à la fin de cette saison». En attendant, le plus
important pour le président de la FAF était de voir les bilans moral et
financier de la fédération adoptés à l'unanimité sans la moindre réserve.
L'urgence pour la fédération, c'est de préparer l'équipe nationale au Mondial
2014.