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De nouvelles
mesures rigoureuses sont envisagées par l'Office national du «Hadj» et de la
«Omra», dans le dessein d'une amélioration de la prise en charge des pèlerins
et d'une façon globale permettre un assainissement profond dans les rangs des
voyagistes, lesquels voyagistes ne portent que le nom, pour certains d'entre
eux.
C'est ce qui a été préconisé, avant-hier, par Cheikh Berbara, directeur général de l'Office national du «Hadj» et de la «Omra» (ONHO), au cours d'une journée d'études consacrée aux agences de tourisme et de voyages, autorisées à organiser les voyages aux Lieux Saints de l'Islam (Hadj et Omra) pour la saison 2014. En premier lieu, le cahier des charges auquel sont soumises les agences de tourisme et de voyages, agréées pour l'encadrement des Algériens, accomplissant les rites du «Hadj» et de la «Omra» « sera révisé », a souligné, à ce propos, Cheikh Berbara, précisant que la révision du cahier des charges auquel sont soumises les agences de tourisme et de voyages concernera «l'encadrement des Algériens qui se rendent dans les Lieux Saints et au réexamen de certains critères qui rendent le propriétaire de l'agence apte à assumer ses responsabilités ou interdit d'encadrement». Concernant la mission médicale algérienne, Cheikh Berbara a relevé, à ce sujet, «un point noir» qu'il reproche à certaines agences touristiques «qui se font accompagner par des médecins non qualifiés», estimant que cette carence «est de nature à susciter une gêne, vis-à-vis, des autorités saoudiennes», a-t-il ajouté. «On est devenu la risée de tout le monde», a-t-il déploré, dans ce sens. En sus, le directeur de l'ONHO a affirmé, dans ce sillage, que «32 décès ont été déplorés, parmi les pèlerins algériens, effectuant la Omra aux Lieux Saints, depuis le début de l'année 2013». Ainsi, M. Berbara a affirmé que «sept agences de voyages et de tourisme sont à l'origine de défaillances, en matière d'encadrement des pèlerins algériens, dans les Lieux Saints de l'Islam», ajoutant que ces négligences ont été à l'origine des décès et des maladies enregistrés à Djeddah, à La Mecque et à Médine. «Il est inadmissible de rester impassible, face à ces comportements irresponsables et inhumains», a indiqué M. Berbara précisant que «des mesures seront prises contre ces sept agences, pour non respect du contrat conclu avec l'ONHO». Concernant les 97 Algériens, restés coincés en Arabie Saoudite, en raison de la perte de leurs passeports, Cheikh Berbara a indiqué que le Consul général avait mis, beaucoup de temps pour connaître les noms de ces personnes et celui de l'agence qui avait organisé leur séjour. Il a déploré, dans ce contexte, le fait que l'encadrement des «hadjs» et des pèlerins «soit devenu une opération purement commerciale», ajoutant que le Premier ministre lui a demandé d'intervenir, personnellement, pour mettre fin à ces agissements inacceptables. Enfin, M. Berbara a rassuré les pèlerins ayant égaré leurs passeports que «ces derniers seront récupérés, prochainement par voie diplomatique». Contacté par nos soins, au sujet de cette intervention du directeur général de l'ONHO, la réaction de M. Nadir Belhadj, gérant de l'agence «Numidia travel service» et membre fondateur du syndicat des agences de voyages (SNAV), approuve, totalement, les décisions envisagées par les autorités de tutelle, non sans espérer que ces mesures soient, rigoureusement, suivies sur le terrain pour une application, sans complaisance. «Sur les 165 agences agréées, seulement 45 sont réellement investies de la mission qui est la leur, en matière de «Omra» et «Hadj», toutes les autres ne sont que des opportunistes qui montrent le nez lorsqu'il s'agit de monnayer plus cher le visa», lance-t-il. Affirmant, dans ce sillage, que la profession a été «clochardisée» et qu'il est impératif de procéder à un assainissement profond pour éliminer le bricolage des «faux» voyagistes qui causent du tort, à l'image des véritables professionnels et au pays. Notre interlocuteur affirme, encore, en témoignant qu'un voyagiste de la race des escrocs a hébergé des pèlerins algériens chez un hôtelier saoudien, et à la fin du séjour, il a pris la fuite sans payer les frais afférents, évalués à 120.000 euros, laissant l'hôtelier dans le désarroi et avec une idée pas très noble sur les voyagistes algériens, en général ! «Ce sont ces voyagistes qui ne nous permettent pas de relever la tête devant nos hôtes», s'est désolé M. Nadir Belhadj, insistant sur son soutien et celui des véritables professionnels, aux décisions annoncées par Cheikh Berbara et concernant la révision des cahiers des charges. Mieux encore, notre interlocuteur propose d'augmenter le capital social des agences de voyages pour limiter le trafic et éloigner les opportunistes. «Nous sommes pour l'octroi d'agréments uniquement aux gens qui veulent vraiment s'investir dans le créneau», soutiendra-t-il. Sur un autre registre, notons que les frais du «Hadj» pour cette saison «seront fixés au retour de la délégation algérienne qui se rendra, la semaine prochaine, en Arabie Saoudite, pour l'inspection et la réservation des sites devant abriter les pèlerins, dans le cadre des préparatifs de la prochaine saison du Hadj», comme l'a indiqué M. Berbara, en marge de cette journée d'études. |
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