
« Les autorités locales auraient dû engager les travaux d'amélioration
urbaine dès l'année 2009, comme cela avait été promis par l'ancienne Assemblée
populaire communale», s'indignent des membres de l'association de quartier de
Bekira 3e tranche qui ont pris hier attache avec notre rédaction. Ces derniers
ont brossé un tableau noir de leur quartier qui, hélas, ne se limite pas
uniquement à l'amélioration urbaine. «Les routes du lotissement sont tellement
défoncées qu'elles sont devenues impraticables aux véhicules», commence
Abdelghani, un riverain qui habite dans le lotissement de la 3e tranche. Il a
décrit l'état «misérable» de leur quartier en indiquant, entre autres, que les
trottoirs n'existent plus, l'éclairage public laisse à désirer et les fuites d'eau
potable sont légion. «La Seaco fait de son mieux pour réparer les fuites, mais
pour une de réparée, dix autres éclatent ailleurs» à cause de la forte pression
du débit. «Mais le problème n°1 des parents qui ont des enfants scolarisés à
Constantine, ont-ils signalé en outre, est le transport. Sachez, dira notre
interlocuteur, que nous avons une centaine d'enfants qui poursuivent, depuis
bientôt deux ans, leur scolarité au lycée Hihi El-Mekki de Constantine et ils
sont obligés de se lever très tôt le matin, accompagnés de leurs parents, pour
se rendre au point de ramassage des deux bus de transport scolaire qui les
attendent au niveau de la gare de chemin de fer, c'est-à-dire à trois
kilomètres environ du quartier». Et de déplorer que la programmation d'un lycée
au niveau du quartier reste problématique à cause, disent les autorités
communales, de l'absence de terrain d'assiette. Et il y a encore ce problème du
marché couvert comportant une quarantaine de stands individuels qui a été
construit par la commune, mais qui reste encore fermé, pour on ne sait quelle
raison. «Et c'est ainsi que le marché informel, trouvant la place libre,
squatte tous les trottoirs devant le bureau de poste, gênant considérablement
la circulation», disent encore les membres de l'association de quartier.
Pour sa part, le chef de la daïra de Hamma Bouziane, M. Salah Tolba,
relève que le programme d'amélioration urbaine touchant la cité Bekira figure
dans le cadre du plan communal de développement (PCD) de la commune de Hamma
Bouziane et celui-ci a été remis à la direction du plan au niveau de la wilaya.
«Et nous restons dans l'attente de la réponse de la direction du plan dans le
cadre de la distribution du programme général de l'année 2014». Selon le chef
de la daïra, «les dossiers de tous les quartiers, et pas seulement celui de
Bekira, sont en attente du feu vert» des autorités du plan au niveau de la
wilaya pour lancer les travaux. «Nous savons pertinemment que la situation de
ces quartiers s'est considérablement dégradée, mais nous ne pouvons ignorer la
procédure réglementaire qui nous oblige à passer par notre tutelle», a conclu
M. Tolba.