La direction
générale du CHU veut délocaliser le service de psychiatrie vers le nouvel EHS
de psychiatrie situé à la sortie nord de la ville. Cette mesure a été catégoriquement
rejetée par les médecins spécialistes du service. Ce qui a abouti à un bras de
fer avec l'administration du CHU soutenue par quelques membres du conseil
scientifique. Le malade est pris en otage d'autant plus que la santé mentale
exige un environnement accueillant pour favoriser la thérapie. Aucun
aménagement n'a été entrepris dans ce service depuis longtemps. La direction
générale du CHU affirme avoir besoin de ce pavillon pour une extension d'un
autre service c'est pourquoi aucune opération de toilettage ne sera programmée.
Pour le médecin chef de service de ce pavillon, le Dr Kadi Hanifi, qui n'a pas
du tout l'intention de baisser les bras, la fermeture du service psychiatrie au
niveau du CHU constitue " un crime " sans aucune circonstance atténuante.
Et pour cause, soutient-il, le service de psychiatrie est partie intégrante
d'un système hospitalo-universitaire dont la proximité est un facteur
prépondérant et il est hors de question qu'il soit délocalisé vers un autre
lieu. Le nouvel EHS devrait renforcer les structures de santé de prise en
charge des pathologies psychiatriques. Les médecins du service de psychiatrie
argumentent en évoquant la psychiatrie de liaison du fait que tous les autres
services de médecine se trouvent à proximité dans l'enceinte du CHU. Une
personne qui souffre d'une pathologie mentale a toujours besoins d'examens et
d'avis médicaux relevant d'autres spécialités ceci d'une part, d'autre part le
malade peut aussi souffrir d'insuffisances respiratoire, cardiaque, rénale? a-t-on
argumenté. L'équilibre psychologique est en étroite relation avec l'équilibre
somatique, a-t-on résumé. Face à ces arguments, la direction générale du CHU
campe sur sa position écartant toute éventuelle réhabilitation du service de
psychiatrie.