Des employés de l'APC d'Aïn Smara qui ont participé à un concours
interne, organisé les 13 et 15 févier dernier par l'administration communale en
vue de recruter des agents administratifs et des administrateurs au sein des
services de l'APC, nous ont contacté pour protester et dénoncer ce qu'ils ont
appelé «les irrégularités et les passe-droits» qui auraient entaché le
déroulement de ce concours. Certains se sont déplacés au bureau à notre
rédaction, d'autres ont appelé par téléphone pour exprimer leurs plaintes, tout
en demandant que leurs noms ne soient pas cités par crainte d'éventuelles
sanctions administratives. «C'est totalement inadmissible !», s'est exclamée une
femme qui a postulé pour un des 3 postes d'administrateur soumis au concours.
Selon elle, «la commission aurait retenu les candidatures de préretraités alors
même que ces derniers font partie de la commission de sélection». Un autre
parmi le groupe, qui est venu directement nous voir, prétend que les postes ont
été attribués avant même les examens de concours. «Des candidats ont été
retenus à cause de leur appartenance à une formation politique locale», affirme
un autre. Et enfin, un protestataire a soutenu que certains candidats ont été
rappelés de l'université où ils exercent pour bénéficier du poste
d'administrateur pour des raisons «sociales, étant indigents, pères de familles
nombreuses et autres considérations qui cachent mal un favoritisme avéré», a-t-il
indiqué. «Je suis au courant de ces appréhensions et protestations», a répondu
à notre interrogation le président de l'APC d'Aïn Smara, M. Boukhalfa.
«Organiser des concours pour recruter du personnel administratif n'est pas une
situation de tout repos, a-t-il expliqué. C'est très difficile. Pour le cas
présent, nous avons ouvert un concours interne pour 3 postes d'administrateurs
et nous avons reçu 105 candidatures. Nous avons organisé le concours dans la
transparence totale : chaque candidature est passée en effet devant trois
commissions différentes : une pour le tri des dossiers, une autre pour la
notation des candidats suivant les critères de la fonction publique et la
troisième pour l'entretien avec le candidat. Malheureusement, les contestations
des candidats non retenus sont toujours inévitables». Et d'indiquer à
l'intention des contestataires qu'il reste toujours «la possibilité de faire
des recours». Ensuite, le maire signale que les dossiers des candidats retenus
vont encore être soumis à l'approbation de l'organisme de la fonction publique
au niveau de la wilaya. «C'est dire que l'opération est loin d'être achevée et
que le choix des candidats retenus est loin d'être fait, comme ils le
prétendent», a conclu le maire.