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Il semblerait que l'Algérie soit devenue la seule préoccupation, sinon le
cauchemar, du Maroc qui n'en finit pas de multiplier les provocations contre un
pays occupé à se construire et rétablir la sérénité et le calme dans la
sous-région africaine qu'est le Maghreb.
« Last but not least», Rabat vient d'enrajouter une couche à un contentieux, fabriqué de toutes pièces par les officines du Makhzen, pour nuire à l'Algérie et ses efforts de parvenir à un règlement pacifique du dossier de décolonisation, encore pendant, au Sahara Occidental. Lundi, une dépêche de l'Agence de presse officielle marocaine (MAP) annonce que des tirs de l'ANP auraient visé un poste de surveillance marocain, à la frontière entre les deux pays, dans la région de Figuig. Une région pauvre, et dont les habitants ont, de tout temps, menacé d'émigrer vers l'Algérie, pour fuir la misère et la répression policière. La dépêche de la MAP reprise par les médias marocains, indique que ?'des éléments de l'Armée nationale populaire algérienne ont procédé, lundi vers 13h45, à des tirs en direction du poste de surveillance marocain ?Ait Jormane', longeant le tracé frontalier entre le Maroc et l'Algérie, dans la province de Figuig''. L'information, comme par hasard, est en fait, un communiqué du ministère de l'Intérieur marocain. Dans le contexte politique actuel entre les deux pays que Rabat veut pourrir, quoi qu'il lui en coûte comme crédibilité auprès des institutions internationales, il est patent que l'Algérie a toujours cherché la meilleure solution à ces attaques frontales, gratuites et qui ne travaillent plus pour des retrouvailles maghrébines qui se sont éloignées depuis longtemps de l'agenda politique de la région. Après donc l'épisode de l'emblème national enlevé et profané du Consulat algérien, à Casablanca, un simulacre de procès pour le responsable de cet acte inamical du royaume chérifien, l'annonce de la construction d'un mur sur tout le tracé frontalier avec l'Algérie, ou les récriminations auprès de Washington sur une prétendue exclusion de l'atelier régional du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), il semblerait, donc, que Rabat ait plus d'un tour dans son sac, quand il s'agit de porter atteinte à la crédibilité et l'honneur de l'Algérie. Car en fait, les responsables marocains, sous un langage policé mortel pour ceux qui n'en prennent pas garde, font, depuis quelque temps, tout pour nuire et porter atteinte à l'Algérie. Du maintien de la frontière terrestre fermée au dossier sahraoui et autres contentieux sur le bien des Algériens nationalisés par l'Etat marocain, le Makhzen ne recule devant plus rien pour fuir ses responsabilités, dans le règlement du dossier sahraoui. Sinon, comment interpréter cette poignante protestation du Maroc sur de pseudo-réfugiés syriens que l'Algérie aurait refoulés vers le Maroc, autrement que par des gesticulations maladroites, toujours pour porter préjudice à l'Algérie, même si les autorités marocaines ne disent pas que la frontière est fermée et que, surtout, ce sont elles qui ont tenté de refouler ces Syriens, vers l'Algérie, pour lui en faire endosser la responsabilité. Le Makhzen est-il, à ce point, aux abois pour étaler, au grand jour, toute sa perfidie, en encensant un jour l'Algérie, dimanche avec un message empoisonné du Roi au président Bouteflika, et le poignarder, dans le dos, le lendemain, lundi avec la dépêche surréelle de la MAP. Jusqu'à quand? |
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