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Entre le ministère
de l'Education et les syndicats grévistes la situation reste tendue. Les
menaces de radiation contre les enseignants qui ont adhéré à la grève n'ont
fait qu'envenimer davantage le climat qui règne depuis trois semaines dans le
secteur. Si la position du ministère a eu l'effet boule-de-neige sur la grève,
les mises en demeure envoyées aux grévistes les sommant de reprendre le travail
n'ont fait que renforcer les rangs avec la détermination des partenaires
sociaux à poursuivre plus que jamais leur mouvement. Les syndicats grévistes
sont unanimes à considérer toute décision de radiation prise par le ministère
d'illégale et contraire à la loi. Le coordinateur national du CNAPEST, M.Nouar,
a affirmé hier que «l'application de ces décisions de radiation était prévue ce
lundi 10 février mais rien n'est parvenu aux enseignants grévistes». Pour le
premier responsable du CNAPEST, de telles mesures sont en contradiction avec la
loi 06/03 qui stipule que la radiation est appliquée dans le cas d'abandon de
poste, comme veut le considérer le ministère, d'une durée de15 jours. «Nous en
sommes à 5 jours de grève seulement et les enseignants n'ont reçu qu'une seule
mise en demeure, sans oublier que cette grève est légale. Et, lors d'une grève,
on ne peut pas parler d'abandon de poste», argumente notre interlocuteur. «Ces
mesures prises par le ministère ne reflètent qu'une utilisation des textes de
loi à des fins de nuisance pour les grévistes», a souligné M.Nouar. Pour le
CNAPEST une question reste posée. A qui profite le pourrissement ?
Même son de cloche du côté du SNAPEST qui poursuit sa grève malgré les menaces de sanction. Le coordinateur régional, M.Aous, a indiqué que les grévistes à Oran n'ont pas été concernés par les mises en demeure ; mais ceux de Sidi Bel-Abbès et Saïda ont été destinataires de ces mesures, par courrier. L'UNPEF, pour sa part, a dénoncé hier les mises en demeure envoyées aux enseignants grévistes et qualifié cette mesure «d'arbitraire» prise pour nuire aux enseignants. Ce syndicat a commenté le débat diffusé sur une chaîne de télévision, Tv3, consacré à la grève. Il a relevé, dans un communiqué rendu public, «l'incapacité du représentant du ministère de l'Education de convaincre les téléspectateurs sur sa crédibilité et la prise en charge des doléances des partenaires sociaux». Pour l'UNPEF, la grève se poursuit et il est illégal de radier les grévistes ou de les remplacer lors d'une grève. |
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