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Le grand hall de
la maison du peuple (siège central de l'UGTA), sis à la place du 1er Mai à
Alger, s'est transformé en lieu d'exposition des produits du secteur du textile
et cuir. Cet événement organisé par l'UGTA a vu la présence des ministres du
Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara
Benyounès, du Commerce, Mustapha Benbada et des Ressources en eau, Hocine
Necib, qui devaient inaugurer le Salon d'expo-vente des industries
manufacturières et textile. Revendication réitérée par le SG de l'UGTA, Abdelmadjid
Sidi Saïd, depuis quelque temps déjà, la sauvegarde de l'outil de production
nationale qui demeure une des préoccupations de l'heure.
Employant quelque 50.000 travailleurs, le secteur du textile et cuir recueille toutes les intentions des pouvoirs publics pour être boosté et semble en même temps disposer d'atouts de production pouvant satisfaire aux besoins du marché national. Seul inconvénient pour la relance de ce secteur, trouver les débouchés pour la production au niveau national. Les Algériens, selon lui, doivent apprendre à consommer «made in Algeria» pour que le secteur des industries du cuir et du textile reprenne ses meilleures performances. Il va de soi, selon lui, que seule une production nationale peut prémunir contre la baisse du pouvoir d'achat du citoyen. Tous les secteurs économiques sont visés par cette stratégie qui consiste à réduire l'importation. Plusieurs séminaires et rencontres consacrés au sujet ont été organisés durant l'année écoulée par l'UGTA qui avait fini par établir une liste de produits (surtout agroalimentaires) à «interdire d'importation» pour ne pas compromettre la production nationale (public ou privé). Hier, à l'occasion de l'inauguration du Salon du textile et cuir, le SGP du secteur du textile et du cuir a bénéficié de la signature de 2 conventions pour l'approvisionnement de l'entreprise nationale COSIDER et l'approvisionnement du ministère des Ressources en eau en tenues de travail. C'est l'entreprise Confexstyle dans la wilaya de Tizi Ouzou, employant 220 travailleurs, qui se chargera de la production des 60.000 tenues de travail sollicitées. Ce qui va lui permettre non seulement le maintien en activité de cette unité employant surtout des femmes, mais aussi la création d'un certain nombre de postes de travail. Un exemple de solidarité entre entreprises appelé à se généraliser. Cette année 2014 sera «l'année de conventions entre le secteur du textile et diverses entreprises», a souligné Amara Benyounès dans sa déclaration. Et d'ajouter que 10 milliards de dollars sont mis à la disposition du secteur du textile et cuir et que sa relance est imminente. Car il existe un marché national permettant à l'industrie du textile et cuir d'avoir un avenir, «pourvu qu'on s'y mette». Sidi Saïd affirme qu'il s'agit là du début d'un consensus dont le but est de mettre sur pied l'économie nationale, seul garant de l'avenir. Au sujet de la prochaine tripartite, Abdelmadjid Sidi Saïd indiquera que de nombreux dossiers connaîtront leur règlement. «Les travailleurs devront s'attendre à de bonnes surprises lors de cette tripartite économique et sociale». Questionné sur l'éventuelle surpression de l'article 87 bis, le SG de l'UGTA a, avec grand sourire, laissé entendre que «oui». «Le retour au crédit à la consommation s'impose de lui-même si l'on veut booster le secteur national de la production des biens de consommation», a encore soutenu le SG de l'UGTA. |
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