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Les chauffeurs de taxi montent au créneau

par A. Mallem

Réunis hier à Constantine, les transporteurs par taxi de la région est, affiliés au Syndicat national des taxis transporteurs (Sntt-Ugta) ont avancé plusieurs revendications parmi lesquelles l'instauration de la licence administrative, la définition du statut du conducteur de taxi, l'annulation des dettes fiscales accumulées depuis l'époque de la «décennie noire» et enfin la réactivation de la commission technique nationale gelée depuis quinze ans. «Les problèmes des taxieurs sont identiques à travers le territoire», a considéré M. Bendilmi Younès, vice-coordinateur régional qui a présidé la rencontre, et qui a mis un accent particulier sur la réactivation de la commission nationale technique qui était installée au niveau du ministère des Transports et qui se trouve gelée depuis bientôt 15 ans. «A travers cette commission compétente au niveau national dont fait partie notre syndicat, nous pourrons régler pas mal de problèmes car elle est compétente pour porter nos problèmes et nos aspirations au niveau de l'APN, en demandant l'amendement de décrets exécutifs touchant à la profession, etc.

Comme, par exemple, le problème de la licence administrative qui ne peut être réglé au niveau local par les commissions de wilaya dont la création a été proposée par le ministère des Transports». Hier donc, les représentants de 15 wilayas de l'Est du Syndicat national des taxis transporteurs (Sntt-Ugta) se sont rencontrés à la maison du syndicat Abdelhak Benhamouda de Constantine pour prendre connaissance et débattre des recommandations issues des grandes assises nationales des transports qui se sont déroulées les 3 et 4 décembre 2013 à Alger. Et ils n'ont pas manqué d'exprimer leur avis quant aux propositions qui leur ont été soumises. Ainsi, à propos de leur statut, les taxieurs souhaitent être considérés comme des artisans et non des commerçants. «Artisan pour avoir des droits, explique un taxieur. Car, ajoute-t-il, si un jour on m'enlève la licence, je serais chômeur sans protection». Commentant leur préférence pour la licence administrative, un autre taxieur dira que la corporation veut avoir son indépendance par rapport à la licence d'ancien moudjahid.

«Pourquoi ne pas instaurer cette méthode en cours dans les pays européens et qui consiste à acheter la licence et non la louer, car ici, il n'y aura pas de propriétaire de la licence et le taxieur ne sera que plus indépendant», a considéré un autre. Le vice-coordinateur régional est intervenu ensuite pour poser le problème des dettes des taxieurs accumulées depuis la triste «décennie noire» en disant : «Aujourd'hui, la tutelle évoque la possibilité de réduction du taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), mais ce qui nous intéresse, c'est l'effacement des dettes contractées durant cette période où nous avions connu beaucoup de restrictions dans notre activité, en ce sens que les conditions sécuritaires de l'époque faisaient que notre recette journalière était réduite au strict minimum». Enfin, les conférenciers ont demandé au ministère des Transports des facilités pour l'achat et le paiement de véhicules neufs afin de renouveler leur parc roulant.

A la fin de la rencontre, les participants ont élaboré le rapport contenant leurs demandes et propositions pour l'ensemble des points qui leur ont été proposés à la discussion et l'enrichissement (28 au total) qu'ils ont transmis à la Fédération nationale des transports de l'UGTA. «A charge pour cette dernière de le remettre au ministère des Transports», a indiqué à la fin de la rencontre M. Bendilmi.