La Direction de Ali-Mendjeli de la Société de distribution de
l'électricité et du gaz (SDE), a menacé de couper le gaz dans 20 jours au plus
tard à 18 abonnés de Massinissa, pour non respect des normes de sécurité en
matière d'équipements domestiques de chauffage, de chauffe-eau..etc. selon la
chargée de communication, Mme Bouhouche.
Celle-ci précise que, malgré les campagnes de sensibilisation contre les
effets des émanations de gaz brûlé menées par la Protection civile, des
associations de la société civile ainsi que par les équipes de la SDE qui font
même du porte-à-porte, des cas d'asphyxie au monoxyde de carbone, parfois
mortels, continuent à être enregistrés «par négligence et laisser-aller». Et
d'ajouter «lors de notre dernière visite aux villas en question de Massinissa
qui s'est terminée récemment, nous avons constaté que la majorité des foyers
accorde la priorité à l'esthétique des installations au détriment de la
sécurité dont ils se soucient peu». Notre interlocutrice poursuivra qu'«en
dépit de la réglementation en vigueur qui spécifie à titre d'exemple que les
équipements de chauffage doivent être en cuivre, nous en avons trouvé en
multicouches. En outre et plus grave encore, il nous été donné de voir que pour
faire beau et agréable, toutes les installations sont encastrées et insérées
dans les murs, interdisant ainsi toute possibilité de détection de fuite. Il en
est ainsi des robinets d'arrêt de gaz qui sont invisibles parce qu'ils sont
enchâssés et «cachés» dans les murs et jusque dans les faux plafonds, dont
pourtant l'actionnement est nécessaire en cas de détection de fuite». Elle
indiquera dans ce cadre que beaucoup des foyers visités se sont équipés de
cuisinières d'importation, qui sont esthétiques certes, mais surtout
dangereuses car ne tenant pas compte de la sécurité en ce sens qu'elles
présupposent et encouragent l'encastrement des installations. Le porte-à-porte
dans la cité «El Hayat», a permis également de constater un grand manque
d'aération dans les maisons, des gaines d'évacuation de fumée mal faites, des
blocs de sécurité abîmés, des cheminées obstruées, des appareils de chauffage
défaillants et visiblement installés par des bricoleurs. «Quoi qu'il en soit,
dira-t-elle, nous avons établi à l'encontre de 18 foyers un ensemble de
réserves à lever dans un délai d'une semaine (pour les cas urgents) jusqu'à 20
jours pour les autres, sous peine de coupure de l'alimentation en gaz. Ce qui
ne signifie pas que les autres foyers sont exempts de tout reproche en la
matière, mais ce sont là les cas de défaillance les plus criards.