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La secrétaire
générale du Parti des travailleurs (PT) n'a pas été tendre, hier, à l'égard de
Amar Saadani, qu'elle accuse, sans ambages, de rouler pour des «parties
étrangères», en s'attaquant frontalement au département de la Sécurité et du
Renseignement (DRS).
Dans une conférence de presse, animée au siège de son parti, à El Harrach, Mme Hanoune s'est interrogée sur cette «sortie» de Saadani, alors que toute la région est enflammée. «Il n'est pas possible d'être neutre face à cette opération et cette attaque qui menace la cohésion de la nation» dira Louiza Hanoune, avant d'appeler, clairement, le chef d'état major de l'Armée, à réagir aux accusations de Saadani qui s'attaque, dit-elle, sauvagement, à un département de l'ANP. Jamais le pays n'a été aussi près du danger, note la conférencière qui affirme que le danger est plus grave encore, que celui qui guettait le pays, à la veille du référendum d'autodétermination, organisé, la veille de l'indépendance, en 1962. Le «précédent» créé par Amar Saadani est, tellement, dangereux que le chef de l'Etat doit, absolument, s'expliquer, soutient la responsable du Parti des travailleurs. «Il faut que le président de la République rompe son silence et dise, clairement, si les partisans du 4ème mandat parlent réellement en son nom», a tonné la secrétaire générale du PT qui dénie le droit, à quiconque, de «gouverner le pays par procuration». «Si le président veut se représenter, il est libre mais nous n'accepterons, jamais, que le pays soit gouverné par procuration», tonne Mme Hanoune qui évoque une menace de «l'intégrité de l'Etat», après les déclarations du secrétaire général du FLN, Amar Saadani, sur un site électronique, il y a une semaine. «Nous combattons et continuerons à se battre contre tout délitement de l'Etat à la somalienne» dira, encore, la conférencière qui fait état d'une volonté délibérée pour la dislocation de l'Etat par une «partie» des partisans du 4ème mandat et ce, dans le but de préserver leurs privilèges et les élargir. «Ces gens sont prêts à mettre le pays, à feu et à sang, pour arriver à leur fin», ajoute la SG du PT qui craint pour la «sécurité nationale». Le ton utilisé, hier, par Louiza Hanoune était très alarmiste. «Nous constatons une nette accélération d'un processus poussant le pays au chaos», explique Mme Hanoune qui parle d'une «disculpation» des groupes terroristes par les propos tenus par Saadani. Louiza Hanoune qui a salué la position de la presse face aux «attaques et aux allégations» du SG du FLN, dira, clairement, que son parti refuse le chantage des partisans du 4ème mandat et qui consiste à imposer le «statu quo ou la guerre totale». Le fait de remettre sur le tapis l'affaire de Tiguentourine, les moines de Tibhirine ou encore l'attentat contre le siège de l'ONU, à Alger est une manière d'appeler à l'ingérence des puissances étrangères, dira Mme Hanoune, pour qui les dernières déclarations de Saadani ne sont plus affaire algéro-algérienne. En fait, Louiza Hanoune est convaincue que les agissements du SG du FLN (un parti précise-t-elle qui est au pouvoir) font partie d'un complot qui vise le pays et la nation, à la veille d'une échéance électorale, extrêmement importante. «Saadani appelle les étrangers à intervenir en Algérie. C'est un coup de poignard..!», tonne la candidate à l'élection présidentielle du mois d'avril prochain. La secrétaire générale a appelé, par ailleurs, hier, la justice, à juger l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil pour «haute trahison». «Saadani défend Chakib Khelil alors que ce dernier a asséché nos puits de pétrole et a tenté de réintroduire le système de concessions», a indiqué Hanoune qui évoque un «impérialisme qui veut, à tout prix, impliquer notre armée dans le but de provoquer sa dislocation et du coup, détruire l'Etat et le pays tout entier». Pour la secrétaire générale du PT, il ne fait aucun doute, Saadani n'est qu'un pion et la machination qui vise un pays qui a su résister, depuis trois années, au «printemps arabe», grâce à son armée qui constitue, conclut-elle, la colonne vertébrale de l'Etat. |
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