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Le ton monte d'un cran entre le ministère de l'Education et les
syndicats. La décision de justice rendue publique n'a pas réussi à mettre un
terme au mouvement de protestation. La grève se poursuit mais les différents
partenaires sociaux se disent ouverts au dialogue même si la justice a tranché,
considérant la grève du CNAPEST et de l'UNPEF d'«illégale». En effet, le
tribunal administratif d'Alger a déclaré lundi «illégal» le mouvement de grève
observé dans certains établissements éducatifs en réponse au mot d'ordre de
grève lancé par l'UNPEF et la CNAPEST. Le SNAPEST qui, lui aussi, est entré en
grève de trois jours à partir du 3 février n'a pas été concerné par cette
décision de justice. Ce syndicat condamne avec fermeté le recours à la justice
par le ministère pour un problème socioprofessionnel, nous a déclarés hier le
coordinateur régional du SNAPEST, M.Aous.
L'UNPEF, pour sa part, se dit déterminée à continuer la grève du moment que le syndicat n'a rien reçu jusqu'à hier concernant cette décision de justice. Le président de l'UNPEF, M.Dziri a déclaré que «le syndicat n'a aucun commentaire à faire sur une décision de justice». Il a expliqué concernant la position de la tutelle que «le ministère n'a pas bien évalué la situation en ayant recours directement à la justice alors qu'il existe des textes de loi pour régler les conflits sociaux à l'exemple de la loi 90/02 qui cite toutes les étapes à respecter pour aboutir à une solution avant d'aller en justice. Le dialogue, la conciliation, la médiation et le transfert du dossier à la commission d'arbitrage sont les étapes à respecter pour régler un conflit». L'UNPEF considère que la pression exercée par le ministère sur les grévistes en recourant aux ponctions sur salaire est contraire à la réglementation. Celle-ci stipule que la ponction sur salaire de trois jours se fait chaque mois à la fin de la grève. Le premier responsable de l'UNPEF estime que par cette position «le ministère fuit sa responsabilité». Quant au SNAPEST, il compte réunir son conseil national en fin de semaine pour évaluer le mouvement de grève et décider de la suite à donner à cette protestation. Le coordinateur régional insiste que les différents partenaires sociaux ont appelé à la constitution d'une commission ad hoc regroupant les représentants du ministère, des syndicats et de la Fonction publique pour régler tous les dossiers restés en suspens. «Ceci n'a pas été pris en considération», a souligné le coordinateur régional arguant que le syndicat se démarque de la décision du ministère fixant un seuil pour la révision des cours pour les examens. Le ministère, pour sa part, a indiqué lundi avoir «attendu suffisamment» avant de recourir à la justice, espérant une réaction empreinte «d'entente» de la part de certaines organisations syndicales qui sont toujours déterminées à poursuivre la grève. |
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